Kyrill, parfois francisé en Cyril[1], est une tempête ayant traversé l'Europe du nord en janvier 2007. Elle aurait fait au moins 45 morts[2]. Cette tempête, qui rappelle celle de Lothar du , a particulièrement frappé le nord de la France, l'Allemagne, la République tchèque et la Pologne.
En Grande-Bretagne, des vents maximaux de 160 km/h ont été enregistrés à The Needles alors qu'en Irlande, on nota 149 km/h à Dublin. Les rafales maximales en Allemagne furent de 202 km/h sur le mont Wendelstein dans le Chiemgau et de 198 km/h sur le Brocken dans les montagnes Harz[3]. En Pologne, les plus forts vents ont été notés sur le Sniejka dans les Monts des Géants à 250 km/h[4] et qu'en République tchèque, des vents de 200 km/h ont été signalés. Les plus fortes poussées de vent en Suisse ont eu lieu vers minuit, selon Christophe Voisard, de MétéoSuisse. Le vent a été particulièrement violent sur les hauteurs dont 132 km/h au Chasseral (massif du Jura), 129 aux Diablerets (canton de Vaud) et 115 au Moléson (canton de Fribourg)[5].
Les températures très douces dans le secteur chaud de la dépression ont battu des records pour la journée en certains endroits dont 14 °C à Prague[6]. On rapporte même quelques tornades à l'avant du front froid qui lui était associé, dont trois sont confirmés en date du [7]
En Angleterre, en Suisse et en France, des centaines de vols aériens ont été annulés. Le trafic ferroviaire a été également perturbé[5]. Air Worldwide a modélisé pour les assureurs les coûts de cette tempête. Une première estimation faite trois jours après la tempête faisait état de dégâts estimés entre 4 et 8 milliards d'euros (à comparer aux 4,8 milliards d'euros de la tempête Lothar de ), pour un bilan humain de 45 morts en Europe.
La FFSA a estimé pour sa part que les coûts pourraient atteindre 100 à 150 millions d'euros en France et selon la fédération de l'assurance allemande (GDV), les dégâts s'élèveraient à 1 milliard d'euros dans ce dernier pays. Finalement, les pertes ont été évaluées à 1,5 milliard d'euros en Grande-Bretagne et 300 millions d'euros au Benelux.