Le temple ptolémaïque d'Hathor se compose de plusieurs bâtiments entourés d'une enceinte en brique. Ce complexe est situé au nord de Deir el-Médineh, dans une zone occupée par de nombreux autres temples et chapelles datant d'époques antérieures. Le complexe du temple d'Hathor est bordé au nord par la chapelle d'Hathor de Séthi Ier et le temple d'Amenhotep Ier. À l'est, l'entrée du temple ptolémaïque fait directement face à celle du temple d'Amon de Ramsès II[5].
Le temple d'Hathor est situé au milieu d'une cour entourée d'une enceinte rectangulaire en briques[4]. Un propylône en grès engagé dans l'enceinte permet d'accéder au temple[2]. Il s'agit du plus tardif temple égyptien ceint d'un mur imitant une forteresse[5]. L'enceinte contient également les traces de bâtiments plus anciens, datés des XVIIIe et XIXe dynastie[6], dont certains ont été vraisemblablement rasés lors de la construction du temple ptolémaïque, y compris une partie du temple voisin d'Amenhotep Ier[5]. Ainsi, les marches à l'entrée du temple datent de Ramsès II[7].
Au delà du temple lui-même, d'autres bâtiments ont été construits dans l'enceinte à la même époque que le temple, notamment un mammisi en brique le long du mur sud-ouest du temple, ou encore une chapelle dédiée à Isis à l'arrière du temple[5]. De plus, plusieurs chapelles votives sont présents près du mur sud-ouest de l'enceinte [7].
Après l’événement du christianisme, un couvent copte est installé dans le temple, donnant son nom au village de Deir el-Médineh (« couvent de la ville »)[9]. À cette époque, un puits est creusé dans la cour du temple afin d'alimenter le couvent en eau[10].
Lorsque les premiers explorateurs Européens visitent la nécropole thébaine à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, le temple ptolémaïque était le seul édifice de Deir el-Médineh à émerger des sables[4],[2]. Le temple est étudié en détail pour la première fois par les savants Français de la Commission des sciences et des arts lors de la campagne d'Égypte de Bonaparte (1798-1801). Ceux-ci assimilent Hathor à la déesse Isis et qualifient le temple de « Temple d'Isis » ou de « Temple de l'Ouest » (par rapport au Ramesséum)[4]. Par la suite, le temple est examiné par Jean-François Champollion durant l'expédition franco-toscane de 1828-1829. L'étude des hiéroglyphes révéla que le temple fut construit sous les Ptolémées et dédié à la déesse Hathor et non pas Isis[2]. Le temple est ensuite étudié par l'archéologue allemand Karl Richard Lepsius dans les années 1840[11].
↑(de) Karl Richard Lepsius, Denkmäler aus Ägypten und Äthiopien : Nach en Zeichnungen der von Seiner Majestät dem Koenige von Preussen Friedrich Wilhelm IV nach diesen Ländern gesendeten und in den Jahren 1842–1845 ausgeführten wissenschaftlichen Expedition, Berlin, Nicolaische Buchhandlung, 1849–1859 (lire en ligne)
(de) Karl Richard Lepsius, Denkmäler aus Ägypten und Äthiopien : Nach en Zeichnungen der von Seiner Majestät dem Koenige von Preussen Friedrich Wilhelm IV nach diesen Ländern gesendeten und in den Jahren 1842–1845 ausgeführten wissenschaftlichen Expedition, Berlin, Nicolaische Buchhandlung, 1849–1859 (lire en ligne)