Théodose figure sur les diptyques épiscopaux[1] mais est très peu connu.
Il gouverne déjà le diocèse d’Arles quand il participe le [2] aux funérailles de sainte Resticula ou Resticule, abbesse du monastère Saint-Jean.
Au concile de Chalon-sur-Saône (650)[3] auquel assistent la plupart des évêques de Provence, ainsi que les métropolitains de Lyon, Vienne, Rouen, Sens, Bourges et Besançon[4], Théodose est convoqué, mais il ne s’y présente pas[5],[6]. Accusé de plusieurs crimes[7] et de mauvaise conduite[3], le prélat arlésien est suspendu de toutes fonctions épiscopales en 650[8]. D’après H. Clair, Théodose aurait entendu lire, dans sa propre cathédrale, la décision du concile le condamnant comme hérétique[9]. D’après certains[10], Théodose se rend alors à Rome où il obtient le pardon du pape Vitalien (657-672) qui l’envoie en pénitence prêcher en Angleterre.
Gilles Duport croit qu’il y meurt. Pour d’autres, on ignore combien de temps il vécut encore, et ce qu’il fit[7].
Toutefois dans une charte datée de 664, rapportée par Pitton dans les Annales de l’église d’Aix, il apparait que Théodose est toujours évêque d’Arles à cette date[11]. Cependant cette information, c’est-à-dire la date de 664, doit être prise avec précaution car il y des actes de son successeur, Jean Ier, datés de 658 et 659. Mais il y a plus troublant. D’après l’historien Jean-Pierre Papon, un certain Théodore (et non Théodose) sacré évêque de Cantorbéry par le pape Vitellien, aurait été reçu par Jean Ier avant son départ en Angleterre au plus tôt vers 657[12]. Ce Théodore serait-il le Théodose envoyé en pénitence en Angleterre ?
↑ H. Clair - Les monumens d’Arles, antique et moderne - D. Garcin, 1837 - page 110 ici :
En 650, l’archevêque Théodose, déchu de l’administration de son siège, entend lire, dans sa cathédrale, la décision du concile qui le condamne comme hérétique.
Theodose sçachant cela, s'en alla à Rome, se prosterna aux pieds au pape Vitalien qui lui donna l'Absolution de ses crimes ; & pour Pénitence, Sa Sainteté l'envoya prêcher en Angleterre, où l'on croit qu'il mourut, & qu'il répara par son obeïssance & par ses bonnes œuvres, le scandale qu'il avoit donné à l'Eglise par ses crimes & par sa mauvaise vie.
Une charte de l’année 664, rapportée par Pitton, dans les annales de l'église d'Aix, qui constate la visite faite par Théodose, évêque d'Arles, selon le droit de sa primatie, nous apprend que l'oratoire du très-saint Sauveur était situé non loin du mur de la ville, non procul a muro civitatîs. Nous y trouvons une nouvelle autorité, en faveur de notre système, sur la fixation de la ligne orientale de l'enceinte romaine.
Jean II (selon la classification de JP Papon) reçut à Arles Théodore, natif de Tarse en Cilicie, et ses compagnons, que le pape Vitellien envoyoit en Angleterre. Théodore avoit été sacré évêque de Cantorbery par le souverain pontife.