De même, iπ, donc π, sont transcendants puisque eiπ = –1 est algébrique.
L'approche originelle d'Hermite pour e a été simplifiée et étendue à π par David Hilbert (en 1893)[3],[4], pour finalement devenir élémentaire grâce à Adolf Hurwitz et Paul Albert Gordan. Pour adapter à π la stratégie pour e, des faits à propos des polynômes symétriques jouent un rôle crucial.
Pour des informations détaillées concernant les démonstrations de la transcendance de e et π, voir les références et les annexes.
Application aux fonctions sinus et cosinus
On déduit du théorème d'Hermite-Lindemann la transcendance de tout nombre non nul t dont le sinus ou le cosinus est algébrique. En effet, compte tenu des formules d'Euler (les relations entre cos(t), sin(t) et eit), dès que l’un des trois est algébrique, tous trois le sont, en particulier eit est algébrique, si bien que par contraposée du théorème, le nombre it est transcendant donc t aussi.
On en déduit par exemple que le nombre de Dottie, solution de est transcendant.
L'impossible quadrature du cercle
Pierre-Laurent Wantzel avait montré en 1837 que le problème de l'impossibilité de la quadrature du cercle pouvait être déduit de l'hypothétique transcendance du nombre π (voir théorème de Wantzel pour plus de détails). En prouvant que π n’est pas algébrique, Lindemann parvient donc à montrer qu’il est impossible de construire à la règle et au compas un carré de même aire qu’un disque donné, résolvant ainsi par la négative l’un des plus anciens problèmes de mathématiques depuis l’Antiquité.
↑(de) D. Hilbert, « Ueber die Transcendenz der Zahlen e und π », Math. Ann., vol. 43, , p. 216-219 (lire en ligne).
↑(de) Rudolf Fritsch, « Hilberts Beweis der Transzendenz der Ludolphschen Zahl π », Differentialgeometrie der Mannigfaltigkeiten von Figuren, vol. 34, , p. 144-148 (lire en ligne).
(de) Rudolf Fritsch, « Transzendenz von e im Leistungskurs? », Der mathematische und naturwissenschaftliche Unterricht, vol. 42, , p. 75-80 (lire en ligne)
Liens externes
(en) « e is transcendental », sur PlanetMath, (consulté le ) (preuve de la transcendance de e, accompagnée d'une référence bibliographique)