Elle remporte le prix Stefan Lübbe 2017 pour son manuscrit Die Optimierer[1]. Dans ce roman de science-fiction, Theresa Hannig traite des aspects politiques et éthiques de la protection des données, du revenu de base inconditionnel et de l'automatisation. L'histoire se passe à Munich en 2052 et décrit un monde où tout va bien. La plupart des travaux seront effectués par des machines et les robots veillent à la sécurité. La contrepartie est la surveillance totale dont les citoyens sont l'objet. Grâce à ce prix, Theresa Hannig signe un contrat d'édition avec Bastei Lübbe et son roman est publié[5]. Il remporte en 2018, dans le cadre de la Foire du livre de Francfort, le prix des littératures de l'imaginaire Seraph pour le meilleur premier roman[6],[7],[4].
En juin 2019, paraît Die Unvollkommenen, une suite de Die Optimierer qui se déroule dans la "République fédérale d'Europe" (BEU) en 2057, cinq ans après la première partie[8]. Le roman figure sur la shortlist du Phantastik-Preis de la ville de Wetzlar en 2020[9].
Theresa Hannig est mariée et vit à Fürstenfeldbruck avec son mari et leurs deux enfants[1].
Actions citoyennes
En avril 2019, elle participe au lancement d'une pétition en ligne sous le hashtag#wikifueralle (wiki pour tous), pour un traitement plus équitable des sexes dans l'encyclopédie en ligne Wikipedia afin de remédier au biais de genre sur Wikipédia[12],[13]. Elle veut attirer l'attention sur la domination des hommes dans les structures de l'encyclopédie en ligne, rendre les « femmes et les personnes non binaires » plus visibles et lancer un « processus de démocratisation interne ». Avec l'usage exclusif de la forme masculine générique, les femmes sont rendues invisibles : « Elles sont perçues comme moins importantes et par la suite traitées comme telles », « pas de visibilité » devient synonyme de « pas de pertinence ». La pétition demande que la version allemande de Wikipedia utilise davantage un langage moderne et tienne compte du genre. Theresa Hannig déclare « sur Wikipédia, on peut s'attendre à une résistance massive des administrateurs si l'on tente de donner aux femmes plus d'espace linguistique »[12]. Une partie du problème vient, selon elle, du fait que moins d'articles soient écrits par et sur les femmes, qu'ils sont souvent exposés à de longues discussions sur leur pertinence et éventuellement supprimés. La supériorité numérique des administrateurs contribue au problème.
Elle déclare qu'elle-même n'écrit pas sur Wikipedia mais en est une utilisatrice[14].
En septembre 2020, Theresa Hannig, Ulrich Tausend, un éducateur aux médias munichois et le politologue Nils Simon lancent la campagne Corona #Wellenbrecher afin de sensibiliser aux règles de conduite recommandées contre les infections telles que la distanciation, l'hygiène des mains, le port du masque et l'utilisation de l'application d'alerte Corona[15],[16]. La présidente du Parti social-démocrate (SPD), Saskia Esken, la Youtubeuse Honeymoon, le militant pour l'inclusion Raul Krauthausen, l'ancien ministre de l'Intérieur et de la Défense Thomas de Maizière et beaucoup d'autres personnalités de la culture, des médias et de la politique ont participé à la vidéo de la campagne qui a été vue environ 43 000 fois au 14 novembre 2020[17].
Le terme « Wellebrecher » (brise-lame) a été utilisé pour la première fois dans le contexte du Corona par la sénatrice pour la santé de Hambourg, Cornelia Prüfer-Storcks, en mars 2020 pour décrire les réglementations plus strictes pour faire face au coronavirus[18].
↑Lars Schmeink: »Ich dachte immer: Was auch passiert, mein Job ist sicher!« Interview mit Theresa Hannig. In: Zeitschrift für Fantastikforschung 7.2 (2020): 1–27. doi: 10.16995/zff.1893. Online auf larsschmeink.de vom 2. Juni 2020, abgerufen am 18. November 2020.