Le jeu met en scène les personnages issus de la célèbre série de bandes dessinées Les Aventures de Tintin d'Hergé, en particulier Tintin et son chien Milou se lançant tous les deux dans de nombreuses aventures. Endormi par la soporifique invention du professeur Tournesol, Milou se remémore les aventures qu'il a vécues avec son maître[1].
Scénario
La cinématique d'introduction débute au château de Moulinsart, dans lequel plusieurs personnages de la série — Tintin, le capitaine Haddock, Bianca Castafiore, son pianiste Wagner et son assistante Irma, Nestor ainsi que Milou — sont invités pour assister à une projection cinématique du Supercolor Tryphonar inventé par le professeur Tournesol[2]. Le film retrace les péripéties de Tintin. Chaque niveau du jeu s’introduit ainsi, par une courte cinématique extraite de cette projection[3]. Une fois la projection achevée, Milou se réveille content d'avoir de nouveau vécu les aventures avec son maître.
Le joueur incarne principalement le personnage de Tintin. Celui-ci possède une assez large variété de mouvements qui lui permet de sauter, courir, marcher, se balancer, s'accrocher et grimper[4], ainsi qu'un nombre illimité de vies[8]. Il a également la possibilité de faire fuir certains animaux ou d'aveugler des ennemis à l'aide du flash de son appareil photographique, de donner des coups de poing ou encore de jeter des flacons de chloroforme pour neutraliser certains personnages[1],[4]. Au fur et à mesure de sa progression, le joueur devra collecter des objets, en particulier des « pièces de collection » jaunes et orange à l'effigie de Milou, qui lui permettront, si le nombre requis est atteint, d'accéder à des niveaux bonus et à la cinématique finale[6]. Dans les niveaux bonus, le joueur incarne Milou et doit collecter tous les os nécessaires pour terminer sa mission avant que le temps imparti ne soit écoulé[6],[9].
Tintin : Objectif Aventure est le premier jeu vidéo de plateformes horizontales en trois dimensions de la série des jeux vidéo Tintin à être édité par Infogrames puis développé par Infogrames Paris House, une filiale localisée à Paris[5],[10]. À cette occasion, Infogrames collabore avec la société Moulinsart Multimédia, filiale de Moulinsart SA, une entité juridique constituée d'une quarantaine de personnes, spécialement créée pour le développement des produits de la franchise[11]. Concernant le développement, des castings d'acteurs sont effectués pour le doublage des personnages. Deux acteurs ont été retenus : Michel Elias et Thomas Maurion [12]. Du côté des musiques et des effets sonores, Michel Bareau, directeur artistique de Moulinsart, demande à Pierre Estève, compositeur et musicien au label Shooting Star[13], de « voir s'il n'y avait pas moyen de ré-exprimer des sons de manière aussi minimalistes que dans la bande dessinée et de retrouver des instruments purs ». Ainsi, Pierre Estève s'occupera du design sonore et des compositions musicales du jeu vidéo[12].
Tintin : Objectif Aventure a été faiblement accueilli par la majorité des critiques, mais les avis restent très partagés. Usul, du site webGamekult, attribue un 6 sur 10 à la version PlayStation, mais note toutefois une « grande facilité générale » et une « courte durée de vie »[9]. Pilou, du site français Jeuxvideo.com, attribue un 12 sur 20 et met en avant la jouabilité et la bonne diversité sonore du jeu. Il note cependant « une durée de vie très limitée pour les joueurs expérimentés qui viendront à bout de ces aventures en seulement quelques heures en dépit de la vingtaine de niveaux et de la collecte des pièces »[4]. Carine Larsen, du site Micromania, attribue une moyenne globale de trois étoiles sur cinq et note en grande partie les aspects positifs du jeu comme notamment « des musiques variées, des bruitages agréables, un graphisme coloré et très fidèle à l'esprit de la bande dessinée » et qui bénéficie, selon elle, d'une réalisation très soignée[1].
Matthl, du site Jeuxvideo.fr, attribue un 4 sur 20 à la version PC tout en notant chaque aspect positif et négatif du jeu. Il met notamment en avant la représentation respectée des albums ainsi que la maniabilité, mais il qualifie les graphismes de « lamentables » et les effets sonores de « minimalistes et répétitifs »[23].
En 2002, Marc Lacombe (Marcus), animateur de l'émission Level One sur la chaîne télévisée française Game One, présente son émission sous les traits du capitaine Haddock et teste les trois premiers niveaux du jeu vidéo[8]. Il qualifie ce jeu de « médiocre » et, à la suite des nombreuses critiques qu'il a reçues, se voit retirer son émission après quelques diffusions, selon lui, sous la pression de la société Infogrames, unique actionnaire de la chaîne.
La version du 13 août 2012 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.