Le Tournoi de France, est un nom donné rétroactivement au tournoi de tennis des Championnats de France qui s'est tenu annuellement à Roland-Garros entre 1941 et 1945 pendant la Seconde Guerre mondiale. Du fait du contexte de guerre, seuls des joueurs Français et quelques étrangers purent y participer. Également connu sous le nom de Championnat de France de la zone occupée, les vainqueurs recevaient le titre de champion de France.
Après la libération, cette reprise en temps de guerre d'un tournoi d'avant-guerre qui a eu lieu dans la zone occupée a cessé d'être reconnu comme faisant partie du palmarès officiel des Internationaux de France. En effet, l'organisateur du tournoi, la Fédération française de tennis (FFT), déclare que les années 1941-1945 ont été une période où le tournoi avait été « annulé »[1],[2]. Cependant, ce tournoi conserve une dimension historique importante[3],[4].
Bien que ces tournois ne sont pas passés à la postérité, ils connurent un certain succès à l'époque. Les matchs se déroulant sur le court central attiraient parfois près de 10 000 spectateurs. Les meilleurs joueurs français de l'époque que sont Yvon Petra et Bernard Destremau ont remporté toutes les compétitions en simple. La première édition en 1941 voit l'affrontement en finale entre un amateur (Destremau) et un professionnel (Ramillon), ce qui en temps normal n'était pas permis.
1941 : Jacques Goddet, « La volonté de vaincre est devenue le plus puissant atout de Destremau… et Ramillon dut s'incliner », L'Auto, no 14778, , p. 1 et 3 (lire en ligne) ; Jean Samazeuilh, « Bernard Destremau, champion de la zone occupée, confirme, aux dépens du Cannois Ramillon, sa victoire sur Cochet et devient champion de France de tennis, toutes zones », Le Miroir des sports, no 18, , p. 8 (lire en ligne) ; Charles Gondouin, « Destremau s'est révélé tacticien et accrocheur », Tous les Sports, hebdomadaire du CNS, Paris, no 6, , p. 4 (Article en ligne sur Gallica, consulté le ).
1942 : Maurice Blein, « Comme en 1941, Destremau et Alice Weivers ont gagné toutes les épreuves », L'Auto, no 15183, , p. 1 (lire en ligne) ; Georges Bruni, « L'actualité : Le Tournoi de Tennis », Tous les Sports, hebdomadaire du CNS, Paris, no 57, , p. 1 (Article en ligne sur Gallica, consulté le ) ; « Destremau et Mlle Weivers favoris en finale des simples », Paris-Midi, Paris, no 5127, , p. 4 (Article en ligne sur Gallica, consulté le ).
1943 : Maurice Blein, « Yvon Petra et Mme Laffargue, non sans mal ni mérite, ont "décroché" leur premier titre de simple », L'Auto, no 15488, , p. 1 (lire en ligne).
1944 : Maurice Blein, « Grâce à son courage, Y. Pétra conserve son titre… mais Marcel Bernard fût à deux points de la victoire ! », L'Auto, no 15799, , p. 1 et 2 (lire en ligne) ; Albaret, « A Pétra et à Mlle Veber les simples du Tournoi de France », Paris-Midi, Paris, no 5745, , p. 2 (Article en ligne sur Gallica, consulté le ).
1945 : Guy Billières, « Du troisième titre d'Yvon Pétra aux deux succès de Mme Dodille-Payot », Combat, no 365, , p. 2 (lire en ligne).