Dérivé du nom romain (chrétien) Vincentius, formé à partir du verbe latin vincere (« vaincre »), il désigne notamment plusieurs saints de l'Église catholique, notamment saint Vincent de Saragosse, martyrisé en 304.
Historique
Dans l'Antiquité
Vincentius est un dérivé anthroponymique en -ius du latin vincens, vincentis[1], participe présent de vinco, vincis, vincere, vici, victum (« vaincre », « triompher »), dont le participe passé (victus) donne le nom latin victor (« vainqueur »), à l'origine du prénom français « Victor ».
Ce prénom est très populaire à partir du IIe siècle chez les chrétiens[réf. nécessaire] pour lesquels il a vraisemblablement un sens mystique (victoire sur le mal, la mort, etc.)[2]
Au Moyen Âge
En français médiéval, où il existe longtemps deux cas (cas sujet et cas régime), Vincentius devient Vincens (sujet) et Vincent (régime).
Au XIIIe siècle, l'opposition cas sujet-cas régime disparaît de la langue française en ce qui concerne les noms, la forme retenue étant celle du cas régime.
Variantes
En français
La forme féminine de « Vincent » est « Vincente ».
↑Vincens au nominatif, vincentis au génitif, cas qui fournit le radical complet (vincent-)
↑ a et bMarie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du VIe au XIIe siècle, Paris, CNRS, tome II, Les noms latins ou transmis par le latin, 1972, p. 117a.
↑Chantal Tanet et Tristan Hordé, Dictionnaire des prénoms, Paris, Larousse, , 675 p. (ISBN978-2-03-583728-8), p. 628.
↑En Auvergne, le patron des vignerons est saint Verny.