Depuis les Lettres de Berlin (1988), Vincent Dieutre a exploré en tant que cinéaste les limites du documentaire et de l'autofiction. Ses deux premiers long-métrages Rome désolée (1996) et Leçons de ténèbres (2000)[2], ont affirmé son cinéma à la première personne.
Pour la Lucarne de Arte, il a réalisé en 2001 Bonne Nouvelle, une méditation urbaine sur son quartier[3], puis la même année il réalise Entering Indifference, un manifeste artistique en forme de lettre filmée (Quinzaine des réalisateurs)[4].
En 2002, L'Atelier de Création Radiophonique lui commande une pièce sonore, Bologna Centrale, qui, devenue film puis installation, inaugure son travail de plasticien qu'il continue encore aujourd'hui avec des performances et des Exercices d'Admirations[5] (EA1 avec Naomi Kawase, EA2 autour de Jean Eustache, etc).
En 2012, il réalise Jaurès, film dans lequel le réalisateur raconte son histoire d'amour avec Simon à travers des images prises depuis l'appartement de ce dernier à la station de métro Jaurès à Paris[6]. Présenté dans les grands festivals internationaux, il remporté un Teddy Award, Grand Prix du jury à la Berlinale 2012.
Engagement politique
En 2017, il cosigne une tribune dans Médiapart intitulée « Faire gagner la gauche passe par le vote Mélenchon »[7].
Laurent Guido, « Entre lyrisme esthétique et pessimisme culturel. Vincent Dieutre et les nouvelles voies autobiographiques de l’Europe », Cinémas, vol. 21, no 1, , p. 21-36 (lire en ligne)
Barnabé Sauvage, « Vincent Dieutre, L’être aimé est la médiation entre les sphères », Débordements, (lire en ligne)