WR 102, de la classification spectrale WO2, est l’une des rares étoiles Wolf-Rayet à séquence d'oxygène connues, à peine quatre dans la galaxie de la Voie lactée et cinq dans les galaxies environnantes. C'est aussi l'étoile la plus chaude connue avec une température de surface de 210 000K[4]. La modélisation de l'atmosphère donne une luminosité d'environ 282 000 L☉[5], tandis que les calculs basés sur la luminosité et la distance donnent une luminosité de près de 100 000 L☉ sur une distance de 2 600 parsec[3]. C'est une très petite étoile, mais dense, avec un rayon d'environ 0,23 R☉ et une masse de 7,0 M☉[3].
WR 102 a des vents stellaires très rapides avec une vitesse de 5 000 kilomètres par seconde, qui lui font perdre 10−5M☉/an[6]. À titre de comparaison, le Soleil perd 2 × 10−14 masses solaires par an à cause de son vent solaire, plusieurs centaines de millions de fois inférieur à WR 102. Ces vents et le puissant rayonnement ultraviolet de l'étoile, ont comprimé et ionisé le matériel interstellaire environnant pour former une nébuleuse de Wolf-Rayet[7]. WR 102 aurait une magnitude apparente de 14,1 et une magnitude absolue de -1,71[8].
Il a été calculé que WR 102 exploserait comme une supernova dans les 1 500 ans. Les étoiles WO représentent le stade d'évolution final des étoiles avec des masses initiales estimées à 40−60 M☉. Elles devraient exploser sous forme de supernova de type Ic[5]. Une masse élevée et une rotation rapide permettraient un sursaut gamma[9], mais on ignore si WR 102 tourne rapidement. On pensait auparavant que la vitesse du vent stellaire pouvait atteindre 1 000 km/s[6]mais les observations semblent indiquer que si WR 102 est en rotation, les vents tournent à une vitesse beaucoup plus faible[3].
Notes et références
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↑ abc et d(en) G. Rate, B. Davies, J. R. Maund et P. A. Crowther, « Probing the rotational velocity of Galactic WO stars with spectropolarimetry », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 479, no 4, , p. 4535–4543 (ISSN0035-8711, DOI10.1093/mnras/sty1827, lire en ligne, consulté le )
↑F. Tramper, S. M. Straal, D. Sanyal, H. Sana, A. de Koter, G. Gräfener, N. Langer, J. S. Vink, S. E. de Mink et L. Kaper, « Massive stars on the verge of exploding: The properties of oxygen sequence Wolf-Rayet stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 581, no 110, , A110 (DOI10.1051/0004-6361/201425390, Bibcode2015A&A...581A.110T, arXiv1507.00839v1, lire en ligne)
↑ a et b(en) N. C. Hambly, S. J. Smartt et P. L. Dufton, « A UKST survey of blue objects towards the Galactic centre - seven additional fields », Astronomy & Astrophysics, vol. 373, no 2, , p. 608–624 (ISSN1432-0746 et 0004-6361, DOI10.1051/0004-6361:20010613, lire en ligne, consulté le )
↑ a et b(en) H. Todt, W.-R. Hamann et A. Sander, « The Galactic WC stars - Stellar parameters from spectral analyses indicate a new evolutionary sequence », Astronomy & Astrophysics, vol. 540, , A144 (ISSN1432-0746 et 0004-6361, DOI10.1051/0004-6361/201117830, lire en ligne, consulté le )
↑ a et b(en) Sylvia Ekström, Cyril Georgy, Georges Meynet et Jose H. Groh, « Fundamental properties of core-collapse supernova and GRB progenitors: predicting the look of massive stars before death », Astronomy & Astrophysics, vol. 558, , A131 (ISSN1432-0746 et 0004-6361, DOI10.1051/0004-6361/201321906, lire en ligne, consulté le )