Zone agricole protégéeLa Zone agricole protégée, ou ZAP, créée — en France — par la Loi d'orientation agricole de 1999[1] désigne un zonage de protection foncière.
À elle seule, la ZAP ne garantit pas la viabilité ou pérennité de l'agriculture, mais elle est un outil de protection du foncier agricole. Cette notion peut éventuellement aussi être évoquée dans le cadre de mesures conservatoires ou compensatoires, par exemple dans le cadre de remembrements ou d'une directive régionale d'aménagement visant à limiter les pressions de périurbanisation, ou dans le cadre de la trame verte et bleue, par exemple pour protéger des milieux prairiaux ou bocagers et les services écosystémiques qu'ils rendent. Aspects juridiquesSelon le code rural[2], une « zone agricole protégée » (ZAP) doit concerner des zones agricoles dont la préservation est d'intérêt général, en raison soit de la qualité de leur production, soit de leur situation géographique. Un arrêté préfectoral en définit le contour, sur proposition ou après accord :
Dans les deux derniers cas, après accord du conseil municipal des communes intéressées, après avis de la chambre d'agriculture (avis réputés favorables s'ils ne sont pas émis dans le délai de deux mois), de l'Institut national des appellations d'origine (dans les zones d'appellation d'origine contrôlée) et de la commission départementale d'orientation de l'agriculture et enquête publique. Conséquences juridiquesSauf exceptions (prévues par la loi), une fois classée, toute modification d'affectation ou de mode d'occupation du sol susceptible de durablement altérer le potentiel agronomique, biologique ou économique d'une zone agricole protégée devra être soumis à l'avis de deux organismes : Si l'un de ces deux organismes donne un avis défavorable, le changement (ex : permis de construire) ne pourra être autorisé que sur décision motivée du préfet. Conséquences économiquesLe constat a été fait que, bien que ce ne soit pas l'objectif premier de cet outil, il permet aussi de diminuer les prix du foncier agricole pour les jeunes agriculteurs qui veulent s'installer. N'étant plus constructible, il fait en effet moins l'objet de la spéculation immobilière et foncière qui font habituellement monter les prix du foncier en zone périurbaine Résumé par Terre de Lien du cas de Vernouillet (consulté 2012-01-11 20:26) MéthodeCe zonage est préparé sous l'autorité du préfet de département concerné, via un « projet de délimitation et de classement », après proposition faite au préfet par une ou plusieurs communes intéressées. Dossier de propositionIl consiste en :
Le projet soumis à enquête publique par le préfet dans les conditions de la loi[3], puis - au vu des résultats de l'enquête publique et des avis soumis à la délibération de l'ensemble des conseils municipaux concernés. Après accord, le préfet classe la zone, par arrêté (devant être affiché un mois dans chaque mairie concernée et publié au recueil des actes administratifs de la préfecture du département. Une publicité légale en est également faite dans le département et les contours sont tenus à la disposition du public (en préfecture et les communes concernées). Exemples
Bilans, évaluationsNotes et références
AnnexesBibliographie
Articles connexes
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