Ángeles López de Ayala y Molero, née à Séville le et morte à Barcelone le , est une intellectuelle féministe espagnole, également dramaturge et journaliste.
Nièce du poète Adelardo López de Ayala, elle reçoit une éducation religieuse au couvent de Santa Catalina, à Osuna, puis entre comme novice au couvent de Santa María de Marchena. Elle abandonne le monastère au bout de deux ans pour s'orienter vers les études de lettres[2].
À l'âge de seize ans, elle termine un roman en quatre tomes, intitulé El triunfo de la virtud (Le triomphe de la vertu), et collabore peu après à des publications telles que La Educación, El Fígaro, El Hispalense et El Disparate[3].
Elle se marie en 1881 avec le musicien catalan Joan Pon i Angelet et s'installe à Madrid où elle termine son cursus universitaire auprès de Joaquín Ponce de León[4].
En 1887, elle publie Los terremotos de Andalucía o Justicia de Dios. Grande militante des droits des femmes, elle affirme la nécessité de s'émanciper de l'Église et de la suprématie masculine. Parallèlement, elle commence une campagne contre l'institution royaliste pour laquelle elle est arrêtée. En 1889, elle déménage à Santander, mais sa maison est la cible d'un attentat[5].
À l'âge de 30 ans, en 1888, elle s'installe à Barcelone où elle poursuit une intense activité militante dans le quartier de Gràcia. Elle y fonde les hebdomadaires El Progreso (1896), El Gladiador (1906) qui traitent de la condition des femmes, puis El Libertador (1910), journal anarchiste.
Foncièrement républicaine, féministe et franc-maçonne, elle fonde en 1892 la Société Autonome des Femmes de Barcelone, avec Teresa Claramunt et Amalia Domingo. Cette organisation est considérée comme étant la première organisation féministe en Espagne[6].
Ángeles López de Ayala est également la fondatrice de la Société Progressive Féminine en 1898[7].
Elle soutient également de nombreux projets sociaux, dont une école laïque du soir[8],une chorale et une compagnie de théâtre et travaille dans une école pour les enfants sourds et muets.
Le 10 juillet 1910, elle organise une grande manifestation de femmes à Barcelone[9], avec comme mots d'ordre l'émancipation de la femme, la libre-pensée et la République[10].
↑(es) María Victoria Clemente Palacios, « Ángeles López de Ayala (1858-1926): icono del librepensamiento en la España de entre siglos », Universidad Complutense de Madrid, Universidad Complutense de Madrid, (lire en ligne, consulté le )
↑(es) Jean Louis Guareña, Isidro Sánchez Sánchez et Rafael Villena Espinosa, Sociabilidad fin de siglo: espacios asociativos en torno a 1898, Univ de Castilla La Mancha, (ISBN978-84-89958-89-0, lire en ligne)
↑Isidro Sánchez Sánchez et Rafael Villena Espinosa, Sociabilidad fin de siglo: espacios asociativos en torno a 1898, Univ de Castilla La Mancha, , 89–91 p. (ISBN9788489958890, lire en ligne)
↑Pedro Álvarez Lázaro, La Masonería, escuela de formación del ciudadano: La educación interna de los masones españoles en el último tercio del siglo XIX, Univ Pontifica Comillas, 19 de octubre de 2005 (ISBN9788484681755, lire en ligne), p. 319