Édith est la fille d'Edgar, roi d'Angleterre de 959 à 975, et de sa deuxième épouse, Wulfthryth. Leur mariage est dissous pour des raisons inconnues peu après la naissance d'Édith, entre 961 et 964[1]. Après leur séparation, Wulfthryth entre dans les ordres et devient abbesse du monastère de Wilton, dans le Wiltshire. Sa fille l'accompagne dans cette retraite monastique et devient elle-même religieuse à Wilton[1]. Son père ne cesse pas pour autant de s'occuper d'elle : il nomme deux chapelains allemands à Wilton, Radbod de Reims et Benno de Trèves, pour s'assurer qu'elle reçoive la meilleure éducation possible[2].
D'après Goscelin, Édith se distingue par sa grande humilité. Elle aurait notamment refusé de devenir reine après la mort de son demi-frère Édouard le Martyr en 978, ce qui est très certainement une invention de la part de l'hagiographe[1]. Celui-ci décrit également ses dons dans les domaines de la musique, de la calligraphie, de la peinture et de la broderie[1].
Goscelin rapporte qu'Édith meurt peu après la consécration d'une église dédiée à saint Denis qu'elle a fait construire à Wilton. Lors de la cérémonie, l'archevêque Dunstan de Cantorbéry aurait prédit la mort prochaine de la jeune fille[3].
Culte
Après sa mort, Édith est l'objet d'un culte centré sur l'abbaye de Wilton. Son demi-frère Æthelred le Malavisé y fait transférer ses reliques treize ans après sa mort, entre 997 et 1000. Au XIe siècle, Knut le Grand et Édith de Wessex lui vouent également une dévotion toute particulière[1].
(en) Barbara Yorke, « The Women in Edgar's Life », dans Donald Scragg (éd.), Edgar, King of the English, 959-975: New Interpretations, Boydell & Brewer, (ISBN9781843833994).
Liens externes
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :