Élections régionales de 2009 en Thuringe
Les élections régionales de 2009 en Thuringe (en allemand : Landtagswahl in Thüringen 2009) se tiennent le , afin d'élire les 88 députés de la 5e législature du Landtag, pour un mandat de cinq ans. Le scrutin est marqué par la victoire de l'Union chrétienne-démocrate, qui perd sa majorité absolue acquise en et réalise son plus mauvais résultat régional. Christine Lieberknecht est ensuite investie ministre-présidente à la tête d'une « grande coalition » avec le Parti social-démocrate. ContexteAux élections régionales du 13 juin 2004, l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) du ministre-président Dieter Althaus, arrivé au pouvoir en , reste la première force politique de la Thuringe. Elle totalise 43 % des voix, ce qui lui permet de faire élire 45 députés, soit l'exacte majorité absolue au Landtag. Le Parti du socialisme démocratique (PDS) se maintient à la deuxième place après avoir réuni 26,1 % des suffrages exprimés et 28 parlementaires, assez loin devant le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) qui tombe à 14,5 % des voix et 15 élus. Rassemblant 4,5 % des exprimés, l'Alliance 90 / Les Verts (Grünen) échouent donc à revenir au Landtag, tout comme le Parti libéral-démocrate (FDP) qui remporte 3,6 % des suffrages. Ces deux partis en sont absents depuis dix ans et leur faible score permet à la CDU de maintenir sa majorité absolue, alors qu'elle perd huit points par rapport à . Althaus est ensuite investi pour un second mandat et forme un cabinet monocolore dans lequel la ministre des Finances Birgit Diezel est vice-ministre-présidente. Le , il est victime d'un grave accident de ski qui le tient éloigné du pouvoir. Jusqu'au , son adjointe assume donc l'intérim de la direction de l'exécutif du Land. Mode de scrutinLe Landtag est constitué de 88 députés (en allemand : Mitglied des Landtags, MdL), élus pour une législature de cinq ans au suffrage universel direct et suivant le scrutin proportionnel de Hare/Niemayer[1]. Chaque électeur dispose de deux voix : la première (Wahlkreisstimme) lui permet de voter pour un candidat de sa circonscription selon les modalités du scrutin uninominal majoritaire à un tour, le Land comptant un total de 44 circonscriptions ; la seconde voix (Landesstimme) lui permet de voter en faveur d'une liste de candidats présentée par un parti au niveau du Land. Lors du dépouillement, l'intégralité des 88 sièges est répartie proportionnellement aux secondes voix entre les partis ayant remporté au moins 5 % des suffrages exprimés au niveau du Land. Si un parti a remporté des mandats au scrutin uninominal, ses sièges sont d'abord pourvus par ceux-ci. Dans le cas où un parti obtient plus de mandats au scrutin uninominal que la proportionnelle ne lui en attribue, il conserve ces mandats supplémentaires et la taille du Landtag est augmentée par des mandats complémentaires distribués aux autres partis pour rétablir une composition proportionnelle aux secondes voix. CampagnePrincipaux partis
Sondages
RésultatsVoix et sièges
AnalyseAlors que la participation augmente légèrement, la CDU du ministre-président Dieter Althaus subit une déroute inédite, comparable par son ampleur à celle vécue en Saxe cinq ans plus tôt. Elle chute d'environ 12 points, perd 15 députés et obtient pour la première fois moins de 42 % des suffrages exprimés. C'est son plus mauvais résultat depuis et la refondation de la Thuringe. Dans l'ensemble, les élections sont remportées par la gauche et le centre-gauche, dont toutes les composantes progressent ensemble de sept points, rassemblant 51 parlementaires et 52 % des voix. Si le SPD enregistre la meilleure progression en voix, ce sont les Grünen qui gagnent le plus de sièges. La Linke reste elle le parti dominant parmi ces trois forces. Le FDP, absent du Landtag depuis 15 ans comme les Grünen, y fait également son retour. Deux autres formations échouent en revanche à y faire leur entrée, dont les néo-nazis du NPD qui manquent de peu cet objectif, à 0,7 point près. ConséquencesAlthaus annonce sa démission le avant de se rétracter, mais renonce tout de même à un troisième mandat. Le , la ministre des Affaires sociales Christine Lieberknecht est investie ministre-présidente, à la tête d'une « grande coalition » dans laquelle le ministre de l'Éducation social-démocrate Christoph Matschie est vice-ministre-président. Notes et références
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