Les protons et neutrons ne sont pas des particules élémentaires, mais sont chacun constitués de trois quarks : un proton est constitué de deux quark up de charge +2/3 et d'un quark down de charge −1/3 (uud), ce qui lui confère une charge +1 ; un neutron est constitué de deux quarks down et un quark up (udd), d'où une charge nulle. Ces quarks sont capables de changer de nature, en particulier de up à down. C'est ce phénomène qui produit une radiation β : en l'occurrence, dans le cas d'une désintégration β+, un quark up se change en quark down, changeant un proton en neutron avec émission d'un boson W+ :
Cette réaction est immédiatement suivie par la désintégration du boson en un positon (ou particule β+[2]) et un neutrino :
Compétition avec la capture électronique
Les noyaux se désintégrant par émission de positon peuvent également se désintégrer par capture électronique. Pour des désintégrations à faible énergie, la capture électronique est énergétiquement favorisée de 2mec2 =1,022 MeV, car l'état final dans ce cas a un électron de moins plutôt qu'un positon de plus. Plus l'énergie de désintégration est importante, plus la réaction favorisée tend à être l'émission de positon. Cependant, si la différence d'énergie est inférieure à 2mec2, l'émission de positon est impossible et la capture électronique est le seul mode de désintégration possible. Certains isotopes (par exemple 7Be) sont stables dans les rayons cosmiques parce que les électrons y sont séparés et que l'énergie de désintégration est trop petite pour une émission de positon.
Les isotopes émetteurs de positon à courte durée de vie, 11C, 13N, 15O et 18F utilisés en tomographie sont en général produits par irradiation protonique d'une source naturelle ou enrichie[3],[4].