Églé a pour parents Asclépios, le dieu de la médecine, et son épouse Épione, déesse de la santé. Elle est aussi, de par son père, petite-fille d'Apollon (dieu du soleil, des arts et de la médecine) et de la mortelle Coronis.
Cependant, les représentations de la famille ne sont pas toujours consistantes ; Églé, comme ses sœurs, apparaissant ainsi parfois comme l'épouse d'Asclépios et non sa fille[2].
Les sœurs, toutes les six déesses, interprètent donc diverses facettes de l'art d'Apollon[3]. Asclépios et ses filles appartiennent en effet à la lignée d'Apollon, dieu de l'intelligence rationnelle, qui préfigure déjà la science telle qu'on la concevra plus tard en Occident.
Méditrine diffère de ses sœurs en ce que la déesse faisait partie des di indigetes, dieux d'origine de la religion et de la mythologie romaines primitives, et fut donc plus tardivement intégré au panthéon grec.
Frères d'Églé
Les trois frères d'Églé sont :
Machaon, chirurgien, qui combattit à Troie avec son frère Podalire et a été tué par Euripile ;
Contrairement à leurs sœurs, les deux premiers frères d'Églé sont mortels, médecins pour le camp grec lors de la guerre de Troie[4]. Télesphore quant à lui, troisième fils d'Asclépios et Épione, était à l'origine un dieu de la mythologie celtique avant d'être intégré au culte d'Asclépios[5],[6].
Descendance
Églé est parfois donnée dans certaines traditions tardives comme la mère des Charites (les Trois Grâces) qu'elle aurait eues d'Hélios (le Soleil).
↑C. A. Meier, Healing Dream and Ritual: Ancient Incubation and Modern Psychotherapy, Einsiedeln, Daimon Verlag, (ISBN978-3-85630-727-1, lire en ligne), p. 34 :
« [...] Asclepius can hardly be thought of without his feminine companions, his wife and daughters. There were Epione (the gentle one), Hygeia, Panacea, Iaso, and others, each of whom was at times wife and at other times daughter./On ne peut guère imaginer Asclépios sans ses compagnes féminines, sa femme et ses filles. Il y avait Épione (la douce), Hygie, Panacée, Iaso et d'autres, dont chacune était tantôt épouse, tantôt fille. »
↑Emma J. Edelstein et Ludwig Edelstein, Asclepius: Collection and Interpretation of the Testimonies, , 87–89 p. (ISBN0-8018-5769-4, lire en ligne)
↑W. Deona, « Télesphore et le genius cucullatus celtique », Latomus, 1955, t. 14, p. 43-74.
↑(en) Adriana Antal, « A god of convalescence : Telesphorus/ genius cucullatus in Roman Dacia », Acta Musei Napocensis, vol. 51, no I, , p. 195-196.
Bibliographie
Pierre Grimal, Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Grands dictionnaires », (1re éd. 1951) (ISBN2-13-050359-4)