les élections municipales, portant à plus de 18 000 le nombre de mandats à pourvoir.
L'Institut national électoral est chargé de superviser le bon déroulement des différents scrutins, dont les opérations électorales commencent le . Les nouvelles chambres législatives prendront leurs fonctions le , et l'exécutif le .
La coalition menée par le parti du président sortant, le Mouvement de régénération nationale (MORENA), sort largement victorieuse des différents scrutins. Sa candidate à la présidentielle, Claudia Sheinbaum, l'emporte avec plus de 61 % des voix et devient ainsi la première femme à être élue à cette fonction dans le pays, tandis que la coalition accroit sa majorité absolue des sièges dans les deux chambres du parlement.
La constitution ne permettant pas au président d'exercer plus d'un mandat, Andrés Manuel López Obrador n'est pas candidat à sa réélection en 2024. Le MORENA soutient la candidature à sa succession de Claudia Sheinbaum, tandis que le PAN et le PRI forment une coalition commune pour soutenir la candidature de Xóchitl Gálvez. Le Mouvement citoyen (MC) propose quant à lui celle de Jorge Álvarez Máynez.
Selon divers observateurs indépendants, ces élections seraient les plus violentes de l'histoire du Mexique[2],[3]. Au 31 mai 2024 au moins 31 candidats a divers postes ont été exécutés, 38 selon d'autres sources[4].
Le Congrès de l'Union est un parlement bicaméral. Sa chambre basse, la Chambre des députés, est dotée de 500 députés élus pour trois ans selon un mode de scrutin parallèle. 300 sièges sont à pourvoir au scrutin uninominal majoritaire à un tour dans autant de circonscriptions électorales tandis que les 200 restants le sont au scrutin proportionnel plurinominal à liste bloqué. Après décompte des suffrages dans les cinq circonscriptions régionales les sièges répartis à la proportionnelle le sont sans seuil électoral, mais en prenant en compte les résultats du scrutin majoritaire pour en ajuster la répartition de manière qu'aucun parti ne remporte au total plus de 300 sièges, ce seuil étant néanmoins porté à 315 si le parti a recueilli plus de 60 % des suffrages[5].
La chambre haute, le Sénat de la République, est quant à elle dotée de 128 sénateurs élus pour six ans selon un mode de scrutin parallèle similaire en principe à celui de la chambre basse, mais selon des modalités différentes. 96 sont à pourvoir au scrutin majoritaire binominal dans trente-deux circonscriptions de trois sièges chacune correspondants aux États du Mexique plus le district fédéral de la capitale Mexico. Les partis présentent un binôme de candidats dans chacune d'elles, et sont élus sénateurs le binôme ayant recueilli le plus de voix dans sa circonscription ainsi que l'un des membres du binôme arrivés en deuxième position, dit sénateur minoritaire. Enfin, les 32 sièges restants sont élus au scrutin proportionnel plurinominal à liste bloquées[6].
Le vote anticipé pour les électeurs handicapés ou à mobilité physique limitée a lieu du 6 au 20 mai, avant le vote en présentiel du reste de la population le 2 juin[7],[8].
Elle revendique l'héritage du président sortant Andrés Manuel López Obrador, qui achève son mandat avec une popularité de 56 % [10]. Elle a promis d’augmenter encore les aides sociales et le salaire minimum, de renforcer les entreprises publiques énergétiques (pétrole et électricité) et de poursuivre les constructions d’infrastructures, notamment ferroviaires, lancées par le président sortant. Elle a consacré une large part de son programme à l’environnement : restauration des ressources aquatiques et forestières, interdiction de la fracturation hydraulique et des OGM, fin des concessions minières à ciel ouvert. Elle se distingue cependant de son mentor sur la place de l'armée, que celui-ci avait beaucoup fait intervenir pour tenter, sans succès, de réduire la criminalité, ainsi que sur le féminisme, revendiquant notamment le droit à l'avortement[9].
L'opposition (Parti action nationale, Parti révolutionnaire institutionnel et Parti de la révolution démocratique) s'est unie derrière la candidature de Xóchitl Gálvez, 60 ans, sénatrice et ancienne maire de Miguel Hidalgo. Celle-ci propose une meilleure attention de la justice envers les victimes, l'appui du gouvernement aux petites et moyennes entreprises, la promotion des énergies renouvelables [11], et dénonce la place du président sortant dans la campagne électorale, accusant sa rivale Claudia Sheinbaum de n’être qu'une marionnette. Elle insiste notamment sur le thème de la sécurité et s'est engagée à ne pas éliminer les programmes sociaux mis en place par l'actuel gouvernement[12].
Le député centriste Jorge Álvarez Máynez est candidat pour le Mouvement citoyen.
31 États renouvellent leur parlement local pour un mandat de 3 ans, et 9 d'entre eux leur gouverneur pour un mandat de 6 ans.
La coalition de la nouvelle présidente Claudia Sheinbaum confirme sa victoire aux élections fédérales en accroissant ses gains dans les États mexicains. Les pertes enregistrées lors du dernier scrutin législatif sont effacées (perte de 5 congrès locaux, perte de majorité absolue dans 2 d'entre eux), et font même des gains. La coalition Continuons de faire l'histoire, au pouvoir à Mexico, détient maintenant le contrôle de 24 États sur 32 (gouverneur et congrès local), auxquels s'ajoutent les assemblées de 4 autres. Seuls 5 États restent entièrement aux mains de l'opposition.
Sa candidate à la présidentielle, Claudia Sheinbaum, l'emporte quant à elle avec plus de 61 % des voix. Elle devient ainsi la première femme à être élue à la présidence du Mexique[16],[17].
Notes et références
Notes
↑Les élections à la Chambre des députés a eu lieu en 2021, ceux au Sénat en 2018.
↑Parmi les députés élus sous les couleurs de la coalition, 124 sont pour MORENA, 57 pour le PVEM et 38 pour le PT.
↑Parmi les députés élus sous les couleurs de la coalition, 29 sont pour le PAN, 9 pour le PRI et 1 pour le PRD.
↑ a et b« Au Mexique, Claudia Sheinbaum mise sur l’héritage d’« AMLO », l’écologie et le féminisme pour lancer sa campagne présidentielle », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )