Il est formé de l'agglutination du radical « mich » de michin (poisson), de la particule huah (possessif qualificatif de lieu) et du suffixe locatif can. Il signifie donc « le lieu de ceux qui ont du poisson », la terre des pêcheurs[2],[3]. Il fait référence aux nombreux lacs poissonneux du territoire michhuaque[3].
Son glyphe, de type phonétique, est formé par un poisson sur une colline[3].
Histoire
Selon les études archéologiques, la présence humaine sur le territoire de l'État mexicain de Michoacán date d'au moins 10 000 ans. Dans la période préhispanique, il y eut de nombreuses vagues de migrations de tribus amérindiennes dans la région (Pirinda, Nahuas, Huetamo, Colima, Purépechas etc. Il existe des sites de colonies de toute la période méso-américaine. Les sites importants comprennent El Opeño, Curutarán, Tepalcatepec, Apatzingán, Zinapécuaro et Coalcomán.
La principale civilisation préhispanique de l'État est celle des Purépechas (ou Tarasques), qui a été centrée dans la région du lac de Pátzcuaro. Avant le XIIIe siècle, les Nahuas et les Purhépechas cohabitaient en vivant de l'agriculture et de la pêche. Les Purhépechas sont des descendants de l'arrivée tardive des Chichimèques, venus du nord. À la fin du XVe siècle, cette région rivalisait avec celle des Aztèques. Les Aztèques ont tenté d'envahir Purhépecha mais ont été repoussés. En raison de leur attaque, le Purhépecha a plus tard refusé d'aider les aztèques dans la défense de Tenochtitlan contre les Espagnols.
Dans le nord de l'État, la municipalité de Cherán exerce l'autogouvernance. En 2011, les villageois expulsent les bûcherons, les membres du crime organisé et les autorités locales, policiers inclus. Ils sont remplacés par une milice armée de fusils et un conseil communautaire, les partis politiques sont interdits. Depuis la criminalité aurait chuté et la forêt a commencé à repousser. Le gouvernement mexicain a reconnu la municipalité comme une communauté purépecha autonome[5],[6].
Après le Guanajuato, le Michoacan est le deuxième Etat du Mexique comptant le plus d'homicides volontaires. A l'échelle nationale, 10 % des homicides y sont commis.
Depuis la suspension, en 1997, de l'interdiction d'importer aux États-Unis des avocats mexicains, qui était en vigueur depuis 1914, et surtout depuis 2005, quand les producteurs d'avocats mexicains ont pu librement exporter à presque tous les États nord-américains (hormis la Californie, la Floride et Hawaï), toute l'année[5], Michoacán est devenu l'État mexicain qui produit le plus d'avocats. En 2016, la production s'est élevée à 1,477 million de tonnes, soit plus des trois quarts de la production nationale d'1,889 million de tonnes[9], et plus d'un quart de la production mondiale (qui s'est élevée à 5,788 millions de tonnes en 2016)[10].
L'État de Michoacán fait également partie des cinq États mexicains autorisés à produire du Tequila[15]. Cette appellation d'origine concerne trente villes de cet État, ce qui en fait le second producteur de tequila, derrière l'État de Jalisco.
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Le site d'Angangueo dans le nord de Michoacán abrite les papillonsmonarques (Danaus plexippus), qui passent six mois par an dans les forêts de sapin sacré de la région.
↑ ab et c(es) Rodrigo Martínez Baracs, « Etimologías políticas michoacanas », in Autoridad y gobierno indígena en Michoacán : ensayos a través de su historia, volume 2, 2003 (ISBN978-9-7067-9125-2) p. 63