Cet article recense l'évolution territoriale du Mexique, de façon chronologique. Il liste les modifications internes et externes des différentes entités ayant précédé le Mexique actuel[1],[2].
Subdivisions par états et territoires fédéraux, le l'organisation territoriale du Mexique est réorganisé par états et territoires sous une république fédérale. Dès avant la promulgation de la constitution, les États, anciennes provinces de la Nouvelle-Espagne qui allaient constituer la fédération, avaient commencer à rédiger leurs propres constitutions. En revanche, l'Amérique centrale, qui avait appartenu a l'Empire mexicain indépendant, décide, le 1824, de s'en séparer, et de former elle-même une fédération, les Provinces unies d'Amérique centrale. Cependant, la province du Chiapas décide, par référendum, de rester au Mexique et de s'y intégrer comme État.
L'organisation territoriale pendant l'intérim du gouvernement du Mexique après l'établissement de la République le et avant le décret de la Constitution Fédérale du Mexique le - la période entre la fin du Premier Empire mexicain et la création de la république fédérale des États-Unis mexicains. Après la fin de l'empire, les provinces d'Amérique Centrale décidèrent de ne pas intégrer la République mexicaine nouvellement créée. Le Chiapas (région du Guatemala) ne faisait pas encore partie du Mexique, alors que la région de Soconusco proclamait sont indépendance du Mexique le et fut annexée par la république fédérale d'Amérique centrale le .
1824–1857
De la Constitution de 1824 à la Constitution de 1857
La constitution organise le pays en 19 États et 4 territoires. L'ordre des États est déterminé par la date d'accession à la Fédération, listé dans l'ordre où le congrès constitutionnel de l'État fut institué. Les 19 États fondateurs sont[3] :
Le District fédéral fut établi autour de la ville de Mexico, la séparant de l'État de Mexico. Originellement le district fédéral était un cercle parfait d'une aire de 220 km2, centré autour de la place de la Constitution. En 1854, Antonio López de Santa Anna décida d'élargir le district sur une zone de 1 700 km2, avant que cela ne soit réduit à son aire actuelle de 1 479 km2 entre 1898 et 1902, durant la présidence de Porfirio Díaz. cette carte ne montre que la zone actuelle du district fédéral.
Le Texas publie une carte revendiquant le Río Grande comme frontière avec le Mexique et non le Rio Nueces, emplacement de la frontière depuis l'époque coloniale espagnol[6]. Le Congrès du Mexique rejette les Traités de Velasco signés par Antonio López de Santa Anna, déclarant que Santa Anna n'avait pas autorité à donner l'indépendance au Texas.
Les États de Coahuila, Nuevo León et Tamaulipas déclarent leur indépendance du Mexique en tant que république du Río Grande, qui comprenait également la partie orientale de l'État de Chihuahua. Cependant la frontière avec le Texas ne fut jamais déterminée : la République revendiquait le Rio Nueces comme frontière Nord, tandis que le Texas continuait à revendiquer le Río Grande pour sa frontière Sud.
La république du Río Grande réintègre le Mexique après une brève et infructueuse guerre d'indépendance. Coahuila garda la partie de l'État de Chihuahua prise durant la République.
Le , le Yucatán envoie un rapport au gouvernement central demandant la restauration du fédéralisme comme forme de gouvernement pour combattre la pauvreté dans le pays. Le message demandait le re-établissement de la constitution de 1824 qui avait été abrogée le laissant place à un État mexicain centraliste. Le , la Chambre des députés locale promulgue l'Acte d'indépendance de la Péninsule du Yucatán, établissant ainsi la république du Yucatán.
Les États-Unis d'Amérique annexent la république du Texas et l'intègrent à l'Union en tant qu'État du Texas. Le Mexique conteste l'annexion, tout en continuant à revendiquer le Rio Nueces comme frontière avec le Texas. Cette dispute provoqua la Guerre américano-mexicaine, qui commença le .
Le traité de Guadalupe Hidalgo met officiellement fin à la Guerre américano-mexicaine, forçant le Mexique à de grosses concessions territoriales. Toutes les revendications sur le Texas sont abandonnées , tandis que le Río Grande est établi comme frontière permanente entre les deux pays, donnant par conséquent des parties du territoire des États de Chihuahua, de Coahuila et de Tamaulipas aux États-Unis d'Amérique.
De plus, les États-Unis reçoivent de ce qui est maintenant appelé la Cession mexicaine, les territoires de l'Alta California et de Santa Fe du Nouveau-Mexique. En incluant le Texas, le Mexique a, au total, cédé un territoire d'environ 2 500 000 km2 équivalent a, à peu près, 55% de son ancien territoire national[7]
Un des facteurs décisifs pour cette réunification fut la Guerre des castes qui a forcé le Yucatán à demander de l'aide extérieure.
Le , Antonio López de Santa Anna signe un traité avec James Gadsden, l'ambassadeur des États-Unis au Mexique qui implique la vente d'une zone de 76 845 km2 des États de Sonora et de Chihuahua aux États-Unis pour une somme de 10 millions de dollar. Ce traité sera plus tard appelé l'Achat Gadsden (Venta de la Mesilla au Mexique).
Le traité fut ratifié par le Sénat des États-Unis le et signé par le président Franklin Pierce. Il sera approuvé par le Congrès mexicain qui prit place le .
Après que le Sénat américain a approuvé l'Achat Gadsden le , celui-ci devint officiel.
Le peuple Mexicain révolté par cette vente proclama le Plan de Ayutla, qui mit fin à la carrière politique de Santa Anna.
1857–1917
De la Constitution de 1857 à la Constitution de 1917
Carte
Date
Description
La Constitution fédérale des États-Unis mexicains de 1857 approuve la réorganisation du territoire national. Nuevo León fusionne avec Coahuila, adoptant le nom du dernier. Elle approuve également la création d'un nouvel État et l'intégration de 3 des 4 Territoires au sein de la Fédération en tant qu'État libre.
Le président Benito Juárez décrète à Saltillo la séparation de Coahuila et de Nuevo León en tant que deux États libres et souverains comme c'était le cas avant 1857.
En 1893, Le Royaume-Uni et le Mexique se mettent d'accord sur le río Hondo comme frontière entre le Mexique et le Honduras britannique (aujourd'hui Belize) qui aboutit en 1897. Par décret du président Porfirio Díaz, le Territoire de Quintana Roo est créé d'une séparation avec l'État de Yucatán.
Le Territoire de Tepic est admis en tant qu'État sous le nom de :
À l'issue de la révolution mexicaine, la Constitution politique des États-Unis mexicains de 1917 est promulguée. La constitution a ratifié de nombreuses revendications sociales datant du début de la révolution et a été la première constitution de l'histoire à inclure les droits sociaux. L'intégration de l'État de Nayarit à la fédération est aussi ratifiée.
Le , le Congrès et les corps législatifs locaux approuvent les amendements à la Constitution qui créent le Territoire Nord de Basse-Californie et le Territoire Sud de Basse-Californie, divisés au niveau du 28ème parallèle. Ils sont publiés au Journal officiel de la Fédération le .
Le roi d'Italie Victor-Emmanuel III rend son verdict en faveur de la France sur la question de la souveraineté de l'Île Clipperton, anciennement appelée Île de la Passion, par lequel le Mexique renonce à toute revendication sur cet atoll.
Le président Pascual Ortiz Rubio déclare l'annexion du Territoire de Quintana Roo aux États de Yucatán et de Campeche, donnant comme justification que le territoire, pas assez auto-suffisant économiquement, était un gouffre financier pour la Fédération.
Le président Lázaro Cárdenas émet un décret publié au Journal officiel le , par lequel le Territoire Fédéral de Quintana Roo est reformé.
Le président Miguel Alemán Valdés annonce le 1er semptembre 1951 que le Territoire Nord de Basse-Californie, grâce à sa population et son indépendance financière, satisfait les conditions requises par la Constitution pour être admis en tant qu'État libre et souverain.
Le Territoire Nord de Basse-Californie est admis en tant qu'État sous le nom de :
Le président Luis Echeverría envoie au Congrès mexicain une facture pour le Territoire de Quintana Roo et le Territoire Sud de Basse-Californie pour être élevés au rang d'État.
À la suite de l'approbation des corps législatifs étatiques le , le décret, donnant au Mexique sa configuration actuelle, est publié au Journal officiel de la Fédération.
Le Territoire Sud de Basse-Californie et le Territoire de Quintana Roo sont admis en tant qu'États sous les noms de :
La Banco Convention(en) de 1905 résulta en de nombreux échanges de bancos (terre entourée de coudes dans la rivière qui a été séparée de l'un ou l'autre pays par une coupure, souvent en raison d'une accrétion rapide ou de l'avulsion du canal alluvial) entre les deux nations, la plupart du temps dans la partie basse de la vallée du Río Grande. En vertu du traité, les transferts suivants, Texas inclus, ont eu lieu de 1910 à 1976[21] :
Année
Nombre de bancos
Reçus par les États-Unis (km2)
Reçus par le Mexique (km2)
Année
Nombre de bancos
Reçus par les États-Unis (km2)
Reçus par le Mexique (km2)
1910
57
21,68
12,55
1942
1
0,26
0
1912
31
4,43
9,48
1943
4
1,95
0,41
1928
42
12,5
5,7
1944
14
1,03
0,67
1930
31
18,96
3,98
1945
16
0,97
1,35
1931
4
0,64
1,33
1946
1
0,75
0
1932
2
0,65
0
1949
2
0,77
0,74
1933
1
0
0,49
1956
1
2,06
0
1934
1
1,13
0
1968
1
0
0,63
1939
1
0,97
0
1970
21
1,82
7,62
1940
2
0
0,85
1976
6
0,2
0
1941
6
0,91
0,1
Total
245
71,68
47,19
1910 -
En 1927 sous cette même Convention Banco, les États-Unis acquièrent deux bancos de la part du Mexique au niveau du fleuve Colorado à la frontière avec l'Arizona. Farmers Banco, une zone de la réserve Indienne de Cocopah aux coordonnées 32° 37′ 27″ N, 114° 46′ 45″ O qui couvre 2,36 km2, fut cédé aux États-Unis suscitant la controverse[22]. Fain Banco aux coordonnées 32° 31′ 32″ N, 114° 47′ 28″ O (1,05 km2) devint également un territoire des États-Unis.
Le Rio Grande Rectification Treaty de 1933 redresse et stabilise les 249,45 km de frontière fluviale traversant l'agglomération transnationale de El Paso-Ciudad Juárez. De nombreuses parcelles de terrain (174) furent échangées entre les deux pays durant cette période de construction de 1935 à 1938. Finalement, chacun des deux pays avait cédé une superficie de terre égale de 10,36 km2 à l'autre.
Le traité du Chamizal de 1963, qui met fin à un conflit de 100 ans entre les deux pays à propos de la frontière près de El Paso, voit le transfert de 2,55 km2 des États-Unis au Mexique en 1967. En retour, le Mexique transfert 1,07 km2 aux États-Unis.
Le Boundary Treaty(en) de 1970 transfert 3,33 km2 du Mexique aux États-Unis, vers les zones de Presidio et de Hidalgo au Texas, afin de construire des canaux de contrôle de crues. En échange, les États-Unis cèdent 8,81 km2 au Mexique, notamment 5 parcelles proches de Presidio, la Horcón Tract(en) comprenant la petite ville de Río Rico alors au Texas, et Beaver Island près de Roma au Texas. Le dernier de ces transferts eu lieu en 1977.
Le , les États-Unis cèdent 6 îles sur le Río Grande au Mexique, totalisant 0,44 km2. À la même période, le Mexique, lui, cède 3 îles et 2 portions aux États-Unis, totalisant 0,26 km2. Ce transfert qui a été suspendu pendant 20 ans était la première application de l'Article III du Boundary Treaty de 1970.
Organisation par entités fédérales
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États fédéraux
Adhésion
Ratification de la Constitution fédérale du Mexique[23]
↑ abcd et e(es) Edmundo O'Gorman, Historia de las divisiones territoriales de México, t. 6, Editorial Porrúa, , 326 p. (ISBN978-968-432-397-1), p. 9.
↑(es) Roberto Chellet Osante, Organización administrativa y política de la República Mexicana, Ediciones de la Secretaría de Hacienda y C. P., , 205 p., p. 35-38.
↑Instituto Nacional para el Federalismo y el Desarrollo Municipal, « Estado de Zacatecas : Gobierno », sur e-local.gob.mx, Enciclopedia de los Municipios de México, (version du sur Internet Archive).
↑(en) Gwillim Law, « States of Mexico », sur statoids.com, (consulté le ).
↑(en) Jerry E Mueller, Restless river : international law and the behavior of the Rio Grande, Texas Western Press, , 155 p. (ISBN978-0-87404-050-0, lire en ligne), p. 64.
↑(en) Elsie M. Kimball, Decisions of the Department of the Interior in cases relating to the public lands, t. 51-61, 1927-1954, 264 p. (lire en ligne).
↑ abc et d(es) Manuel Dublan et José María Lozano, Legislación Mexicana o Colección Completa de las Disposiciones Legislativas Expedidas desde la Independencia de la República, t. 3, Edición Oficial, 1876-1890, p. 51.
↑ abcde et f(es) Edmundo O'Gorman, Historia de las divisiones territoriales de México, t. 6, Editorial Porrúa, , 326 p. (ISBN978-968-432-397-1).