1853: Par décret impérial du , création du 20e Bataillon de chasseurs à pied. Constitution officielle le , à partir des 5e, 6e, 7e et 8e compagnies du 2e Bataillon de chasseurs à pied.
1940 : création, à Digne, du 20e bataillon de chasseurs alpins
fin 1942 : dissolution
1945 : recréation
1964 : dissolution
Unités d'appartenance
: 1re Brigade, 3e Division de l'Armée de Paris.
: 1re Brigade, 2e Division, 1er corps d'armée de l'Armée du Nord.
: 1re Brigade, 1re Division (Général de Cissey), 4e Corps de l'armée du Rhin.
Insigne
Comme la plupart des autres insignes, celui du 20e BCP date de la fin de la campagne 1914-1918.
Héraldique
L'insigne représente un cor de chasse vu de trois quarts et portant le No20. Une cigogne plane au-dessus du cor rappelant que le 20e est entré en Alsace un des premiers en 1914 et qu'il y retourna en 1918. Le cor entoure une croix de Lorraine ; le bataillon tenait garnison à Baccarat avant la guerre, puis à Forbach avant d'être envoyé à Antibes. Il compta longtemps beaucoup de Lorrains et de Vosgiens dans ses rangs. L'Edelweiss passée dans la croix de Lorraine quand le corps a été transformé en corps alpin.
Signification
Devise du 20e bataillon de chasseurs à pied
Devise: « Sans tache »
Seconde Devise: In cessu patent domini (« Par leur attitude ils affirment qu'ils sont des maîtres en tout. »)
Refrains du bataillon :
« Ils ont fait leurs preuves au feu,
Les petits vitriers du vingtième bataillon ! »
et :
« Les bleus m'ont volé mon bidon ! nom de de Dieu !
Les bleus m'ont volé mon bidon ! nom de de Dieu! »
et :
« Sacré nom de nom, j'ai perdu mon pompon !
Qu'est ce qui l'rendra, nom de nom ! »
En 1940, le principal refrain du bataillon (rapporté par l'aspirant René Greffioz) était:
Comme tous les autres bataillons de chasseurs ou groupes de chasseurs, il ne dispose pas de son propre drapeau. Il n'existe qu'un seul drapeau pour tous les Bataillons de Chasseurs à Pied, et Bataillons de Chasseurs Alpins, lequel passe d'un bataillon un autre durant la Campagne 1914-1918
Du au , 4 compagnies du Bataillon occupent en France à tour de rôle le camp d'Helfaut près de Saint-Omer[réf. nécessaire].
Campagne d’Italie (1858-1862)
Le , l'état-major et les 8 compagnies actives partent de Saint-Omer pour se rendre par étape jusqu’à Lyon où le 20e BCP arrive le . Le même soir, il prend le train et arrive à Marseille le au matin.
Au même moment, le dépôt de réserve arrivait à Auxonne près de Dijon, pour y tenir garnison.
Le , le bataillon est embarqué à bord de la frégate à vapeur le Christophe-Colomb. Le , il débarque à Civita-Vecchia et arrive à Rome le .
Son séjour dans les États pontificaux se prolonge jusqu’au .
Nombreux détachements en Italie : Civitavecchia, Corneto, Terracine, Frosinone, Nazzano, Passo di Correzzo, Valliconza Viroli, Monti Rotondo.
Ce corps expéditionnaire d’occupation a pour but de rassurer les populations et de tenir en respect les insurgés.
Commandement :
Giraud Jean-Baptiste Joseph du au
Lepage des Longchamps Edouard Gustave du au
Expédition du Mexique (1862-1864)
Le , le bataillon embarque sur la frégate L'Asmodée à destination de Toulon où il arrive dans l’après-midi. Il campe en attendant son embarquement pour le Mexique.
Nouveaux ordres le : le 20e BCP doit être transporté à Lyon par voie ferrée. Le , il arrive au camp de Sathonay près de Lyon, et fait partie de la brigade Janin, division Winpfen. Il repart le et arrive à Cherbourg le , destination Mexique.
Il quitte Cherbourg le sous les ordres du commandant Lepage des Longschamps, formant avec un escadron du 5e Hussards l’escorte du Général Forey, commandant en chef des troupes expéditionnaires. Celui-ci remplaçait le Général de Lorencez qui avait laissé l’armée mexicaine s'en prendre aux civils mexicains qui honoraient l’armée française (suivant lettre reçue de l’Empereur et adressée au Général Forey).
Le 20e BCP embarque à bord du « Turenne » le pour la Martinique. Il arrive à Fort-de-France le à 11h du matin et y reste jusqu'au .
Le , l’escadre composée du Turenne, de l'Yonne et du Chaptal arrive au mouillage de Sacrificias dans la baie de Vera Cruz.
Batailles : Oriziba, siège de Puebla, Mexico (),
Zacatecas (), Colotlan ().
Commandement :
Commandant en chef : général de division Bazaine
Chef d’état-major général : général de brigade d’Auvergne
1re Divion d’Infanterie : général de brigade De Castagny
Ligne Hundling-Stellung (dernière ligne de défense allemande composée de tranchées, casemates, barbelés…. qui passait par Saint-Quentin-le-Petit)
ferme Thorins, Wasigny, bois de la Havetière, château de Bel Air. Sorel.
Entre-deux-guerres
Jusqu'en mars 1926, la 2e demi-brigade de chasseurs, dont fait partie le 20e BCP avec le 9e et le 18e BCP, est chargé du maintien de l'ordre dans le territoire du bassin de la Sarre[7].
Devenu alpin, le 20e bataillon de chasseurs alpins tient ensuite garnison à Antibes, à la caserne Gazan, occupée actuellement par la Gendarmerie Nationale. Caserné avec le 9e BCA, ils forment demi-brigade avec le 18e BCA de Grasse.
Seconde Guerre mondiale
En le bataillon est envoyé à Glasgow (Écosse) avec mission de débarquer à Narwik (Norvège) afin de stopper l'avance allemande pour s'emparer des mines de fer. Hélas, il était trop tard et le bataillon fut rapatrié à Brest et temporairement installé à Orgeval (Aisne) avant d'être envoyé d'urgence en renfort sur le front de la Somme le . Leur mission était de constituer un "point d'appui" autour du village de Lamaronde pour essayer de contenir l'offensive allemande... L'attaque massive des blindés allemands se produisit le au matin et le bataillon fut balayé malgré quelques actes héroïques, la plupart des combattants se replièrent sur Saint-Valery-en-Caux en espérant pouvoir s'embarquer pour l'Angleterre mais la plupart furent faits prisonniers et il y eut des victimes.
Après la défaite partie de l'Armée dite d'armistice, même demi-brigade que 24e et 25e BCA. À la suite de l’armistice de Villa Incisa () et la démilitarisation d’une bande de 50 km le long de la frontière italienne (ligne violette), le 20e BCA prend garnison à Digne de 1940 à [8],[9].
1945 à aujourd'hui
En occupation en Allemagne, quitte la spécialité alpine et devient le 20e Bataillon de chasseurs portés. En occupation à Freudenstadt puis à Tübingen, où il est remplacé en 1960 par le 24e BCP. Il combat en Algérie de 1956 à 1964. Dissous à Nice en 1964.
Tristani (Commandant), Le 20e Bataillon de chasseurs à pied, Imprimerie de l'Éclaireur de Nice, Nice, 146 p.
Yvick Herniou & Éric Labayle, Répertoire des corps de troupe de l'armée française pendant la grande guerre, Tome 2, Chasseurs à pied, alpins et cyclistes, Unités d'active de réserve et de territoriale, Éditions Claude Bonnaud, Château-Thierry, 2007, 446 p., broché 14x24 (ISBN978-2-9519001-2-7)
Revue historique de l'armée française, Numéro spécial no 2, Les Chasseurs à pied, Paris, 1966, revue trimestrielle, 196 p.
Le 20e Bataillon de chasseurs à pied pendant la Grande Guerre 1914-1918, Imprimeries Georges Flacon, Jarny-Gare, s.d., 60 pages. lire en ligne sur Gallica
↑Aristide Martinien, La mobilisation de l'armée, mouvement des dépôts (armée active) du 15 juillet 1870 au 1er mars 1871 : guerre de 1870-1871, Paris, L. Fournier, , 463 p. (lire en ligne), « 20e bataillon - dépôt », p. 214-215.
↑le 27 septembre, il est tué par un obus. Il est remplacé par le chef de bataillon Godefroy.
↑Emmanuel Pénicaut, « L’armée française en Sarre, 1918-1930 », Revue historique des armées, no 254, , p. 20–28 (ISSN0035-3299, lire en ligne, consulté le )
↑Jean-Louis Panicacci, « Occupations et affrontements militaires », in Musée de la Résistance et de la déportation, Alpes en guerre, Grenoble : Musée de la Résistance et de la déportation, 2003. Catalogue de l’exposition éponyme. (ISBN2-905375-57-4)/ (ISBN2-905375-29-9), p. 52
↑Fernand Tardy, Bonsoir, petite princesse bleue" : secteur de Digne de l'Armée Secrète, sous-secteur de Thoard, Le Chaffaut, Ed. Terradou, , 169 p. (ISBN978-2-907-38914-3), p. 14