En 554, la Méditerranée est redevenue presque entièrement romaine. Mais l’Italie est dévastée, ses structures sociales sont bouleversées. Le prix des campagnes militaires, le lourd tribut payé aux Perses pour avoir la paix, ont coûté cher à l’empire. Justinien a levé des impôts très lourds sur des campagnes décimées par la peste de 542. Il a consacré des sommes énormes à fortifier ses nouvelles conquêtes au détriment des frontières des Balkans, face aux Slaves et de celles de l’Orient, face aux Perses.
Printemps : les comtes Bucçlin et Leutharis, à la tête de bandes de Francs et d'Alamans, marchent sur l'Italie du Sud en évitant Rome, où Narsès rassemble ses forces. Ils se séparent en deux corps qui ravagent les côtes des mers Adriatique et Tyrrhénienne[1].
Après avoir achevé la conquête de l'Italie, Justinien envoie des troupes plus nombreuses en Espagne qui débarquent à Carthagène pour soutenir la révolte du général wisigoth Athanagild contre Agila à Séville et celle des Romains de Cordoue[7]. Le littoral entre Valence et Malaga tombe aux mains de Justinien pour prix de son intervention.
En Corée, le roi Sŏng du Koguryo est battu et tué à la bataille de Kwansan contre le Silla[8].
↑Ferdinand Lot, Christian Pfister, François Louis Ganshof, Les destinées de l'empire en Occident de 395 à 888, Les Presses universitaires de France, (lire en ligne).
↑Irfan Shahîd, Byzantium and the Arabs in the Sixth Century : pt. 1. Toponymy, monuments, historical geography and frontier studies, Dumbarton Oaks, , 468 p. (ISBN0-88402-284-6, lire en ligne).