L'aéroport international de Beyrouth (arabe : مطار بيروت رفيق الحريري الدولي), abrégé par le sigleBEY (code IATA : BEY • code OACI : OLBA), est un aéroport libanais situé à Choueifat(en) dans la banlieue sud de Beyrouth, la capitale du Liban. C'est le seul aéroport civil du Liban.
À l'origine, l'aéroport, était nommé aéroport international de Beyrouth ou aéroport de Khaldé. Le nom de l'ex-Premier ministre libanais Rafiq Hariri y a été rajouté le après son assassinat en février de la même année.
Cet aéroport est la principale porte d'entrée au Liban.
Histoire
Très moderne pour l'époque, il ouvre ses portes le . Il consiste alors en deux pistes d'asphalte, la 18/36 de 3 250 mètres (10 663 pieds) de long et la 03/21 de 3 180 mètres (10 433 pieds) de long. Plusieurs compagnies internationales transitent par l'aéroport, ainsi que les quatre compagnies libanaises qui voient le jour grâce à l'aéroport: Middle East Airlines (MEA), Air Liban (qui fusionnera avec MEA), Trans Mediterranean Airways (TMA), et Lebanese International Airways (LIA).
Dans la nuit du , un commando israélien (opération Gift) effectue une attaque surprise sur l'aéroport et détruit 13 avions des trois compagnies libanaises. La MEA réussit à se relever de cet épisode, contrairement à la LIA, dont les employés seront transférés à la MEA.
Durant les quinze ans de guerres civiles à partir d'avril 1975, l'aéroport perd son statut. Seules la MEA et la TMA continuent d'opérer pendant les périodes d'accalmie, l'aéroport était fermé le reste du temps.
De nombreux incidents émaillent la vie de l'aéroport durant cette période. Le terminal nouvellement rénové est détruit par les forces israéliennes lorsque celles-ci envahissent le Liban en 1982[1]. Le , le quartier général des forces américaines appartenant à la force internationale de maintien de la paix installé dans l'un des bâtiments de l'aéroport est victime d'un attentat suicide qui tua 241 militaires américains dont 220 Marines.
Un programme de reconstruction de dix ans est lancé en 1994, cinq ans après la fin de la guerre, prévoyant la construction d'un nouveau terminal, de deux nouvelles pistes, d'une nouvelle station de pompiers, d'une nouvelle centrale électrique, d'un nouveau terminal général d'aviation, d'un nouveau garage souterrain, et la réhabilitation du bâtiment du radar.
En 1998, la première phase de construction du nouveau terminal est achevée. Après son inauguration, l'ancien terminal est démoli et la construction de l'aile ouest a lieu. Elle s'achève en 2000, et l'inauguration a lieu en 2002. Le nouveau terminal permet d'accueillir 6 millions de passagers par an avec des prévisions de 16 millions de passagers par an en 2035.
Les pistes n'étant pas assez longues notamment pour pouvoir accueillir l'Airbus A380, une nouvelle piste, la 16/34, est construite. Elle est longue de 3 395 mètres (11 138 pieds). Cette piste est construite sur la mer pour éloigner le trafic aérien de la ville, améliorer la sécurité et réduire les nuisances sonores. Une autre piste plus longue est construite en parallèle pour remplacer la 03/21. Elle a une longueur de 3 800 mètres (12 467 pieds). L'ancienne 03/21 est reconvertie en voie de circulation (taxiway) pour accéder à la nouvelle piste. Ces deux nouvelles pistes sont construites en béton contrairement à l'ancienne 03/21, ou la 18/36 qui est rarement utilisée.
En 2004, la piste 17/35 est rebaptisée 16/34 et la piste 18/36 est rebaptisée 17/35 après des mesures plus précises.
Le , Le terminal général d'aviation ouvre ses portes. Situé à l'angle nord-ouest de l'aéroport, il est l'un des terminaux plus modernes du Moyen-Orient.
Le , l'aéroport est bombardé par l'aviation israélienne, durant le conflit israélo-libanais de 2006. Ce bombardement ne sera pas le seul durant la durée du conflit et l'aéroport sera fermé au public. Il faut attendre le pour que l'aéroport soit rouvert[2].
Le , à la suite des explosions au port de Beyrouth, l'aéroport, situé à 10 km de l'épicentre, subit des dommages importants : dans les bâtiments des terminaux, des fenêtres, des portes, des plafonds ainsi que des câblages électriques sont détruits. Il reste néanmoins ouvert et poursuit son activité normalement[3],[4].
Services
L'Unité « Attention Spéciale »
Il existe une équipe d’Attention Spéciale qui a pour mission de répondre aux besoins des passagers et de prêter assistance aux mineurs non-accompagnés ou à des passagers malades ou handicapés. Au besoin, des véhicules appropriés et équipés sont utilisés.
Le Salon Cedar
Le Salon Cedar sert à accueillir les VIP, les passagers des classes Première et Affaires ou commercialement importants.
↑Les pistes ont ensuite été remises en état en 1982 et en 1984.
↑Les premiers jours après la réouverture, les avions ont dû faire une escale en Jordanie pour se faire inspecter avant de se rendre à l'aéroport international Rafiq-Hariri.
↑(en) Hayley Skirka, « Beirut airport damaged in explosion, but flights continue », The National, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Ted Perton, « Beirut airport continues operation despite heavy damage », Sam Chui Aviation & Travel, (lire en ligne, consulté le ).