Il a commencé à publier ses dessins en 1991 sous la forme d'un minicomic(en) intitulé Optic Nerve (français : nerf optique)[1], dont le premier numéro, publié en août, est tiré à vingt-cinq exemplaires[2]. Cette publication contient surtout des histoires à tendance autobiographique[1].
Il travaille ensuite pour le magazine Pulse![1]. Après avoir publié sept numéros de son fanzine, il reçoit en 1993 un prix de la fondation Xeric et en 1994 Tomine signe un contrat avec la maison d'édition canadienne Drawn and Quarterly qui lance une deuxième série d'Optic Nerve. En 1996, Tomine obtient le prix Harvey du meilleur nouveau talent pour les premiers numéros de cette nouvelle formule[1].
Adrian Tomine est proche de son confrère Daniel Clowes qui est son influence majeure de manière évidente[3],[4]. Ils se rencontrent à Oakland en 1992 après que Clowes a déménagé de Chicago. Son épouse Erika suit des cours dans la même classe que Tomine à l'université de Berkeley et introduit les deux hommes. Les deux auteurs sympathisent malgré leur différence d'age : Clowes a trente ans et Tomine dix-huit ans. Fruit du hasard qui renforcera leurs liens : ils découvrent à cette époque qu'ils habitent dans la même rue[5]. Tomine revient, entre autres, sur cette période en 2020 dans son autobiographie en bande dessinée La solitude du marathonien de la bande dessinée. Il y raconte certaines anecdotes biographiques liées à Clowes comme leur séjour au festival d'Angoulême en 2009[6], ou encore le fait que certains lecteurs confondait leurs livres respectifs, notamment lors d'une séance de dédicace au Japon[7]. Le livre est introduit par une citation de Clowes répondant à un journaliste sur le fait d'être un dessinateur célèbre : « C'est comme être un des joueurs de badminton les plus célèbres au monde »[8].
↑(en) M. Keith Booker, Encyclopedia of Comic Books and Graphic Novels, Greenwood, (ISBN9780313357466), « Optic Nerve », p. 452.
↑Adrian Tomine, La Solitude du marathonien de la bande dessinée, Cornélius, , 162 p. (ISBN9782360811847), p. 19, 29.
↑Damien Canteau, « La solitude du marathonien de la bande dessinée », sur Comixtrip (consulté le ) : « En 1995, Adrian est invité à la Comic-Con de San Diego. Il est reconnu par le public et ses pairs. Quatre ans auparavant, il a commencé l’aventure Optic Nerve, reprise en album par les éditions Drawn & Quarterly.
Pourtant, les critiques ne sont pas toujours tendres avec lui. Comparé trop souvent à Daniel Clowes, son modèle, il aimerait vraiment être reconnu pour son travail. »
↑Toma Clarac, « BD : L’autobiographie interdite d’Adrian Tomine », sur Vanity Fair, (consulté le ) : « Illustration de cette frêle notoriété dans le livre de Tomine : au détour d’une tournée promo au Japon, une lectrice insiste pour qu’il dédicace un livre de… Clowes »
↑Vincent Brunner, « Adrian Tomine raconte sa drôle de vie d’auteur de BD », sur Les Inrocks (consulté le ) : « “C’est comme être un des joueurs de badminton les plus célèbres au monde.” En mettant en exergue cette citation de l’Américain Daniel Clowes concernant sa célébrité en tant que dessinateur, Adrian Tomine donne le ton de cette autobiographie grinçante. »
↑Philippe Audoin, « Glauque-land », BoDoï, no 6, , p. 37.
↑(en-US) Kelly Strodl, « Kudos for comic creator », Daily Pilot, (lire en ligne, consulté le ).
(en) Anne Thalheimer, « Optic Nerve », dans M. Keith Booker (dir.), Encyclopedia of Comic Books and Graphic Novels, Santa Barbara, Grenwood, , xxii-xix-763 (ISBN9780313357466), p. 452-453.
Vincent Bernière, « Adrian Tomine », Beaux-Arts Magazine, hors-série : Qu'est-ce que la BD aujourd'hui ?, , p. 126-127 (ISSN0757-2271)