Elle est la fille du sociologue et journaliste Henryk Holland(pl) (ancien militant communiste polonais, d'origine juive) et de la journaliste Irena Rybczyńska(pl), et la sœur de Magdalena Łazarkiewicz(pl), également cinéaste. Elle a 13 ans en 1961 lorsque son père se tue en se jetant par la fenêtre après avoir été arrêté, accusé « à tort » d'espionnage[1].
Après la proclamation de l'état de siège, elle reste plusieurs années à l'étranger (France, Allemagne, puis États-Unis). Elle partage désormais sa vie entre la France, les États-Unis et la Pologne.
Elle a été mariée au metteur en scène d'origine slovaqueLaco Adamík(pl), rencontré durant ses études à Prague, dont elle a eu une fille, Katarzyna Adamik, qui est également réalisatrice. Elle a longtemps vécu en France.
Son film Green Border (« frontière verte »), mettant en scène la crise migratoire de 2021 à la frontière polono-biélorusse, est l’objet avant même sa sortie d’une violente campagne de dénigrement, y compris par le gouvernement ultraconservateur. Le ministre de la Justice, Zbigniew Ziobro, compare la réalisatrice au nazisme tout en l'accusant de pratiquer la langue des « stalinistes » et des « communistes ». Agnieszka Holland est également la cible d'une campagne de haine en ligne[4], de menaces de mort et de nombreuses injures antisémites. Les acteurs du film sont eux aussi pris à partie[5], et le parti conservateur PiS instrumentalise le film lors de la campagne électorales de 2023[1].
↑Hélène Bienvenu, « En Pologne, la cinéaste Agnieszka Holland victime d’une déferlante de haine », Le Monde.fr, (lire en ligne).
↑(en) « Agence Okarina », sur cinefriends.com (consulté le ).
↑« 80ᵉ Mostra de Venise : à l’issue d’une édition décevante, Yorgos Lanthimos remporte le Lion d’or avec ses « Pauvres créatures » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )