Aignes
Aignes est une commune française située dans l'est du département de la Haute-Garonne, en région Occitanie. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique. GéographieLocalisationLa commune d'Aignes se trouve dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie[I 1]. Sur le plan historique et culturel, Aignes fait partie du Lauragais, occupant une vaste zone, autour de l’axe central que constitue le canal du Midi, entre les agglomérations de Toulouse au nord-ouest et Carcassonne au sud-est et celles de Castres au nord-est et Pamiers au sud-ouest. C'est l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc »[1]. Elle se situe à 34 km à vol d'oiseau de Toulouse[2], préfecture du département, et à 22 km d'Escalquens[3], bureau centralisateur du canton d'Escalquens dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales. La commune fait en outre partie du bassin de vie d'Auterive[réf. nécessaire]. La commune se trouve dans l'aire d'attraction de Toulouse ainsi que dans sa zone d'emploi, et dans le bassin de vie d'Auterive[I 1]. Communes limitrophesLes communes limitrophes sont Saint-Léon, Calmont, Cintegabelle, Mauvaisin, Montgeard et Nailloux. Géologie et reliefLa superficie de la commune est de 2 181 hectares ; son altitude varie de 198 à 323 mètres[5]. Son sol est à dominante argilo-calcaire et a 30 % d'argile. HydrographieLa commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[6]. Elle est drainée par la Hyse, le Tédèlou, le ruisseau de Cornus, le ruisseau le Vié, le ruisseau de Bouriac, le ruisseau de Figarède, le ruisseau de Guillou, le ruisseau de la Mine, le ruisseau de Mis, le ruisseau d'en Gassia, le ruisseau Mèric et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 29 km de longueur totale[7],[Carte 1]. La Hyse, d'une longueur totale de 29,3 km, prend sa source dans la commune de Gibel et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Elle traverse la commune et se jette dans l'Ariège à Venerque, après avoir traversé 10 communes[8]. Le Tédèlou, d'une longueur totale de 18,8 km, prend sa source dans la commune de Calmont et s'écoule vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans la Hyse à Venerque, après avoir traversé 8 communes[9]. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[11]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 816 mm, avec 9,5 jours de précipitations en janvier et 5,9 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Ségreville à 23 km à vol d'oiseau[12], est de 13,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 747,6 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15]. Milieux naturels et biodiversitéL’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 1] sont recensées sur la commune[16] : les « bois de Bébeillac et hauteurs de Calmont » (262 ha), couvrant 4 communes dont une dans l'Ariège et trois dans la Haute-Garonne[17] et la « zone agricole et prairies humides de l'Aïse près de Nailloux » (290 ha), couvrant 2 communes du département[18]. UrbanismeTypologieAu , Aignes est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2]. Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 3],[I 4]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (90,1 %), zones agricoles hétérogènes (9,6 %), forêts (0,4 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2]. Habitat et logementEn 2021, le nombre total de logements dans la commune était de 126, alors qu'il était de 122 en 2016 et de 114 en 2011[I 5]. Parmi ces logements, 84,7 % étaient des résidences principales, 8,9 % des résidences secondaires et 6,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 98,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 1,7 % des appartements[I 6]. Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Aignes en 2021 en comparaison avec celle de la Haute-Garonne et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (8,9 %) supérieure à celle du département (4,3 %) mais inférieure à celle de la France entière (9,7 %).
Voies de communication et transportsAignes, traversée par l'Autoroute A66, est desservie par l'ancienne route nationale 622 (actuelle RD 622). Risques naturels et technologiquesLe territoire de la commune d'Aignes est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible)[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21]. Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Tédèlou. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1996, 1998, 1999, 2000, 2009, 2013 et 2015[22],[20]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 133 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 133 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 3]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[24]. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2016 et par des mouvements de terrain en 1999[20]. ToponymieLa localité est dénommée Anhas en occitan. HistoireMoyen ÂgeAignes est une ancienne batisde. Les informations historiques remontent au XIIIe siècle où il est question de saint Bauzille d'Aignes ; les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, possesseurs de ce territoire, encouragèrent les gens à s'installer au village. Au XIVe siècle, Aignes passe sous l'autorité des consuls de Cintegabelle et est considéré comme partie intégrante de ce village. Époque contemporaineAignes obtient son autonomie communale en 1882, par détachement du territoire de Cintegabelle[25]. Politique et administrationRattachements administratifs et électorauxRattachements administratifsLa commune se trouvait depuis 1942 dans l'arrondissement de Muret du département de la Haute-Garonne[25]. Elle est transférée dans l'arrondissement de Toulouse[I 1] en 2015. Elle faisait partie depuis sa création en 1882 du canton de Cintegabelle[25]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale. Rattachements électorauxPour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Escalquens[I 1]. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la septième circonscription de la Haute-Garonne. IntercommunalitéAignes était membre de la communauté de communes des Coteaux du Lauragais Sud, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 2001 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales. Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le , la communauté de communes des Terres du Lauragais, dont est désormais membre la commune[I 1]. Administration municipaleLe nombre d'habitants étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal est de onze[26], y compris le maire et ses adjoints. Liste des mairesÉquipements et services publicsLa commune dispose d'une salle des fêtes, agrandie et réaménagée en 2019[31]. Eau et déchetsLa collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté de communes des Terres du Lauragais (ex communauté de communes des Coteaux du Lauragais Sud)[32]. Une déchèterie est présente sur la commune voisine de Montgeard. EnseignementAignes fait partie de l'académie de Toulouse. Il n'y a pas d'école à Aignes. Les écoliers doivent donc se rendre sur la commune voisine de Nailloux. Population et sociétéLes habitants sont appelés les Aignois[33]. DémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1881. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[35]. En 2022, la commune comptait 240 habitants[Note 3], en évolution de −4 % par rapport à 2016 (Haute-Garonne : +8,02 %, France hors Mayotte : +2,11 %). Aignes est une commune rurale qui a connu sa population maximale de 911 habitants lors de sa création, et qui a perdu des habitants jusqu'en 1990.
Sports et loisirsChasse, pétanque, randonnée pédestre, ÉconomieRevenusEn 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 104 ménages fiscaux[Note 4], regroupant 244 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 23 420 €[I 9] (23 140 € dans le département[I 10]). Emploi
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 142 personnes, parmi lesquelles on compte 84,4 % d'actifs (79,4 % ayant un emploi et 5 % de chômeurs) et 15,6 % d'inactifs[Note 5],[I 11]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 la situation était inverse. La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 14]. Elle compte 22 emplois en 2018, contre 23 en 2013 et 29 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 118, soit un indicateur de concentration d'emploi de 18,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 60,5 %[I 15]. Sur ces 118 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 13 travaillent dans la commune, soit 11 % des habitants[I 16]. Pour se rendre au travail, 93,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 17]. Activités hors agricultureSecteurs d'activités13 établissements[Note 6] sont implantés à Aignes au [I 18]. Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 30,8 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 13 entreprises implantées à Aignes), contre 19,8 % au niveau départemental[I 19]. AgricultureLa commune est dans « les Vallées », une petite région agricole occupant le centre-nord du département de la Haute-Garonne[41]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 7] sur la commune est la culture de céréales et/ou d'oléoprotéagineuses[Carte 5].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 27 lors du recensement agricole de 1988[Note 9] à 17 en 2000 puis à 12 en 2010[43] et enfin à 12 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 56 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[44],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 1 612 ha en 1988 à 2 226 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 60 à 186 ha[43]. Culture locale et patrimoineLieux et monuments
Personnalités liées à la commune
Pour approfondirBibliographie
Articles connexesLiens externes
Notes et référencesNotes et cartes
RéférencesSite de l'Insee
Autres sources
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