Ali Chumacero appartenait au groupe d'écrivains qui fonda la revue Tierra Nueva. Il en dirigea la publication entre 1940 et 1942. Il fut également rédacteur de la revue El Hijo Pródigo et de México en la cultura, supplément du journal Novedades(en), et directeur de Letras de México.
En tant qu'auteur, éditeur, rédacteur et correcteur, Alí Chumacero est une figure clé de l'histoire du Fondo de Cultura Económica, maison d'édition pour laquelle il travailla cinquante ans. Il y est connu pour avoir corrigé une centaine d'œuvres, parmi lesquelles le Pedro Páramo de Juan Rulfo[3]. Il a nié à plusieurs reprises avoir amélioré drastiquement la qualité de l'œuvre par sa correction[4] mais la rumeur sur la véracité de cette information persiste.
Poète austère mais de grande intensité lyrique, Alí Chumacero a seulement publié trois collections de poésie, un disque audio où il les récite, et un recueil d'essais critiques :
↑(es) fondodeculturaeconomica.com : « Juan Rulfo était un grand écrivain. On a beaucoup dit que j'avais participé au succès de son roman Pedro Páramo, la vérité est que cela n'est pas vrai. Le roman était merveilleusement bien écrit, à tel point que j'ai seulement apporté deux corrections de mots, desquelles Rulfo ne m'accorda qu'une. Ce que j'ai bien enlevé, ce sont les virgules, que Rulfo mettait comme s'il distribuait du maïs aux poules, ainsi que quelques tirets de dialogues qui n'étaient pas à leur place. »