Elle vit et travaille à Los Angeles. Ses photographies sont principalement des mises en scène méticuleuses d'acteurs ou de figurants, souvent décrites[Par qui ?] comme hyperréalistes.
Prager prolonge dans sa filmographie les réalités fictionnelles de ses clichés photographiques, touchant aux thèmes de l’aliénation et du pluralisme de la vie moderne[1].
En 2005, elle crée The Book of Disquiet (an immoral drama), conçu à la fois comme une exposition et une publication en collaboration avec l'artiste Mercedes Helnwein. Sa notoriété s'amplifie en 2007 après son exposition Polyester, consacrée à la Californie du sud et des portraits de femmes[4]. Sa série suivante est intitulée The Big Valley, elle a été présentée en 2008 à la Michael Hoppen Gallery à Londres, Royaume-Uni puis en 2009 à la Yancey Richardson Gallery à New York. En 2010, avec sa série Week-End, Prager réalise son premier court-métrage : Despair, issu d'ancien travaux[5]. Inspiré par Les Chaussons rouges (1948)[6], le film a été présenté lors de l'exposition New Photography 2010 au Museum of Modern Art de New York, qui la consacre comme l’une des artistes les plus prometteuses
de sa génération.
En 2012, avec la série Compulsion, Alex Prager aborde les thèmes de la catastrophe et des turbulences[7]. En parallèle elle réalise son deuxième film, intitulé La Petite Mort avec Judith Godreche et une narration de Gary Oldman. Le film est une réflexion sur la mort, et selon Prager, conçu comme un film plus traditionnel[8].
Face in the Crowd, est présenté pour la première fois en 2013 à la Corcoran Gallery of Art, Washington D.C. Il s'agit de l’œuvre la plus complexe d'Alex Prager, qui a nécessité la recréation en studio d'espaces publics - rues, plage, aéroport, cinéma. L'artiste s'est occupée du recrutement et de l'habillage de chacun des 150 figurants, et amis[9], et a ainsi produit une installation d'une durée de 10 minutes, composée de trois écrans de grande échelle. Face in the Crowd évoque à nouveau la question de l'intemporalité, caractéristique dans l'œuvre de Prager, tout en gardant un regard critique et lucide sur la détresse contemporaine[10].
En 2015, l'Opéra national de Paris commande à Alex Prager un film pour la 3e Scène. Son film, intitulé La Grande Sortie, explore la tension entre l'expérience de la performance sur scène et le regard du public. Avec les danseurs étoiles Émilie Cozette et Karl Paquette, sur une bande son de Nigel Godrich. Le film a été produit par Jeremy Dawson. La Grande Sortie est diffusée sur la 3e scène le [11].
En , la Galerie des Galeries, espace culturel des Galeries Lafayette, Paris, présente sa première exposition personnelle en France. Son dernier film La Grande Sortie y est présenté ainsi que ses dernières photographies[12].
↑« In Corcoran Gallery show, photographer Alex Prager tells us that safety in numbers does not always apply », The Washington Post, (lire en ligne, consulté le ).
↑Barbara Davidson, « reFramed: In conversation with Alex Prager », The Los Angeles Times,