L'ambassadeur du Canada en France est aussi ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Canada à Monaco depuis le , le Canada devenant la 40e puissance étrangère à être accréditée auprès de la Principauté.
Histoire
L'ambassade est la plus ancienne mission diplomatique du Canada (le Royaume-Uni n'était pas considéré comme un pays étranger).
L'histoire de la présence du Canada en France remonte à 1882 et a été initiée par le gouvernement du Québec. Le gouvernement provincial nomme Hector Fabre, ancien journaliste et sénateur, pour être son représentant en France. Le gouvernement fédéral en profite pour le nommer « agent du Dominion », puis « commissaire général » du Canada en France, sans pour autant lui conférer un rang ou un statut diplomatique, la Couronne britannique n'ayant pas accordé au Canada le droit d'établir des relations diplomatiques formelles avec des États étrangers. Fabre est censé en rapporter au haut-commissariat du Canada au Royaume-Uni, mais dans les faits, ceci n'est pas le cas.
En 1911, Philippe Roy est nommé, par les libéraux de Wilfrid Laurier, « commissaire général » du Canada et du Québec en France. Le gouvernement conservateur qui suit désapprouve ce double rôle au service du Canada et du Québec, et Roy démissionne de sa fonction de commissaire général du Québec. En 1914, il est l'un des rares diplomates à rester à Paris malgré l'invasion de l'armée allemande pendant la Première Guerre mondiale.
Le , le bureau canadien à Paris est promu légation, et Philippe Roy devient le « ministre plénipotentiaire » en France. Il présente ses lettres de créance le , bien que toujours sous la responsabilité de l'ambassadeur britannique.
Durant la Seconde Guerre mondiale, après la bataille de France de 1940, le ministre du Canada à Paris, Georges Vanier, s'enfuit vers Londres où la légation s'installe le . Le Canada n'envoie aucun représentant sous le régime de Vichy, mais maintient des relations, ce qui permet à Vanier de se rendre en France à plusieurs reprises. Le Canada reconnaissant les Forces françaises libres (FFL) de Charles de Gaulle, Vanier reste en communication avec eux depuis son poste londonien. En 1943, Vanier est aussi nommé représentant du gouvernement du Canada auprès du Comité français de libération nationale (CFLN) à Alger. Il quitte Londres pour Alger le . Après la libération de la France, la légation devient une ambassade et Vanier est nommé premier ambassadeur du Canada en France en 1944. Il sera ensuite gouverneur général du Canada de 1959 jusqu'à sa mort en 1967.
Ambassadeurs
Cette représentation diplomatique canadienne est dirigée par un chef de mission qui porte le titre de[4] :