Le film reçoit des critiques globalement positives et récolte 58 millions de dollars au box-office.
Synopsis
En 1839, La Amistad, goéletteespagnole transportant des esclaves africains venus de la forteresse de traite négrière(en) de Lomboko (sur la côte du Poivre, de nos jours en Sierra Leone), est retardée par les calmes équatoriaux et les négriers, à court d'eau potable, doivent jeter à la mer une partie de leurs esclaves. Puis le navire est pris dans une violente tempête au large de Cuba, alors colonie éspagnole. Environ cinquante prisonniers réussissent à se libérer de leurs chaînes et se retournent contre leurs bourreaux qu'ils exécutent sommairement. Cinque (Segbe), leur meneur, oblige Montez (l'un des Espagnols qu'il épargne) à les ramener vers l'Afrique. Cinque ordonne alors aux Espagnols de se diriger vers le soleil levant, c'est-à-dire vers l'est. Mais pendant la nuit, Montez, qui a plus d'expérience en navigation, s'aide des étoiles pour mettre le cap vers l'ouest, en espérant rester dans les eaux cubaines. Cependant un vent très fort fait dériver le navire vers le nord-est, en direction de l'Amérique. Lorsque le navire est arraisonné, les esclaves sont conduits aux États-Unis où, jugés pour meurtre (ils avaient tué le capitaine du navire et le cuisinier), ils attendent leur sort en prison.
Alors que les armateurs du navire déposent un recours en justice pour récupérer leur « cargaison », un avocat de la ville conteste le droit des Espagnols de transporter des esclaves dans les eaux territoriales des États-Unis : après avoir présenté l'affaire comme un simple cas de « propriété contestée », il en vient à reconnaître la dignité humaine de ces réfugiés et leur droit à la liberté. L'affaire remonte jusqu'à la Cour suprême qui compte alors une majorité de propriétaires d'esclaves. Le président Martin Van Buren refuse de se prononcer sur ce cas épineux mais l'ancien président John Quincy Adams apporte son soutien aux fugitifs.
La bataille acharnée autour de leur procès attire l'attention de la nation tout entière et alimente le mouvement d'opinion contestant la légitimité de l'esclavage aux États-Unis.
Le film fait également référence au droit de visite des navires étrangers, imposé par les Britanniques au reste du monde en 1823, via une série de traités internationaux, moment fort de la lutte internationale contre la traite des esclaves : dans une des dernières scènes, l'armée britannique débarque sur la côte ouest-africaine pour détruire le comptoir négrier. Par ailleurs, lors du verdict de la Cour suprême, un membre attaché au système esclavagiste annonce que le Sud des États-Unis n'acceptera jamais sa remise en cause et laisse prévoir la guerre de Sécession.
Fiche technique
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Les seize premières minutes du film ont été entièrement tournées en langue mendé (l'une des langues majoritaires en Sierra Leone), langue que Djimon Hounsou a dû apprendre, car le mendé n'est pas parlé dans son pays d'origine : le Bénin. De plus, Djimon Hounsou ne parle que cinq mots d'anglais dans le film.
Le bateau utilisé dans le film est le Pride of Baltimore II, un clipper de Baltimore. La réplique de La Amistad, basée à New Haven, n'a pas servi au film puisqu'elle a été construite en 2000.
Musique
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Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film récolte 77 % d'opinions favorables pour 65 critiques[16]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 63⁄100 pour 23 critiques[15].
Pour Sophie Grassin de L'Express, le film regorge de clichés, ne cesse « de débiter de bons sentiments » pour faire « finalement la part belle aux Blancs »[17]. En dépit d'une reconstitution très documentée, Olivier Père des Inrocks estime que Steven Spielberg « a désormais besoin de grands sujets ou d'effets spéciaux de pointe pour camoufler la nullité de ses mises en scène. »[18]
Box-office
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John Berger, Christopher Burian-Mohr, Rick Carter, Tony Fanning, Hugh Landwehr, Nicholas Lundy, Lauren E. Polizzi, Paul Sonski et William James Teegarden