Anne d'Orléans (1906-1986)Anne d'Orléans
Anne d'Orléans en 1927. Titres –
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Anne Hélène Marie d’Orléans, par son mariage duchesse d'Aoste puis vice-reine d'Éthiopie, est née le au château de Nouvion-en-Thiérache et morte à Sorrente, en Italie, le . Elle fait partie de la maison d’Orléans et de la famille royale italienne. FamilleAnne d'Orléans est la troisième fille de Jean d'Orléans (1874-1940), duc de Guise et prétendant orléaniste au trône de France sous le nom de « Jean III », et de son épouse, Isabelle d'Orléans (1878-1961). Anne d'Orléans est également la sœur d'un autre prétendant français, Henri d'Orléans (1908-1999), comte de Paris ou « Henri VI »[1]. Le , Anne d'Orléans épouse, à Naples au palais royal, puis à la basilique San Francesco di Paola, son cousin germain, le prince Amédée II de Savoie-Aoste, duc d'Aoste et vice-roi d'Éthiopie (1937-1941). De ce mariage naissent deux filles[2] :
Par sa fille Marguerite, le prince Amédée est le grand-père de Lorenz de Habsbourg-Lorraine (1955), « archiduc d'Autriche-Este », duc de Modène et prince de Belgique par son mariage avec la princesse Astrid de Belgique (1962)[7]. BiographieAnne passe son enfance en France, au Maroc et en Belgique aux côtés de ses parents, le duc et la duchesse de Guise. Après son mariage avec le prince Amédée, elle part vivre en Italie, où elle fréquente avec son mari les milieux fascistes. Mais Anne d'Orléans, qui ne s'intéresse guère à la politique, contrairement à son frère, n'adhère pas à l'idéologie mussolinienne, ce qui la distingue clairement de sa belle-mère, Hélène d'Orléans, entièrement conquise par le Duce.[réf. nécessaire] En 1935, la princesse Anne contracte une violente maladie alors qu'elle visite l'Égypte et manque de mourir à Louxor. Mais, alors qu'on annonce déjà sa mort en Europe, la princesse recouvre ses forces et guérit. De cette épreuve, elle garde cependant toute sa vie des séquelles. En Italie, la princesse Anne réside avec sa famille au château de Miramare, près de Trieste. En 1937, elle accompagne son époux à Addis-Abeba, où celui-ci est nommé vice-roi, juste après la conquête du pays par les armées du duce. En 1939, Anne d'Orléans rentre toutefois en Europe avec ses deux filles, juste avant le début de la Seconde Guerre mondiale. Elle s'installe alors à Florence, auprès de son beau-frère Aymon de Savoie-Aoste et de sa belle-sœur Irène de Grèce. Elle devient veuve en 1942 après la mort de son mari pendant sa captivité aux mains des Britanniques, au Kenya. Un an après, le , le roi Victor-Emmanuel III demande l'armistice aux Alliés et le nord du pays est rapidement occupé par les troupes hitlériennes. La princesse Anne, qui a refusé de quitter Florence et sa belle-sœur Irène, est alors arrêtée avec sa famille et déportée au château d'Itter, devenu un camp de prisonniers en Autriche. Les Savoie-Aoste sont cependant libérés en 1945 et regagnent ensuite l'Italie. Dans les années 1950, l'empereur d'Éthiopie, Haïlé Sélassié Ier, cherche à rencontrer la duchesse douairière d'Aoste en signe de reconnaissance pour l'attitude respectueuse que lui a montrée son époux durant la conquête italienne de l'Éthiopie. Mais le gouvernement italien fait savoir au souverain qu'il considérerait une telle entrevue comme un affront et l'empereur, qui ne peut être reçu par la princesse comme il le souhaitait, interrompt sa visite officielle pour rentrer dans son pays. AscendanceAscendance d'Anne d'Orléans
Titulature et décorationsTitulatureLes titres portés actuellement par les membres de la maison d'Orléans n'ont pas d'existence juridique en France et sont considérés comme des titres de courtoisie. Ils sont attribués par le « chef de maison ».
En 1926, la mort sans descendance du fils aîné du comte de Paris, Philippe, duc d’Orléans, fait du père d'Anne d'Orléans le chef de la maison d’Orléans (et, selon les orléanistes, le chef de la maison de France)[8]. Étant auparavant issue d’une branche cadette de la maison, Anne était simplement titrée par courtoisie princesse d’Orléans[9], mais lorsque son père Jean en devient l’aîné, sa titulature se trouve transformée selon les thèses orléanistes ; le titre de courtoisie de princesse de France (en tant que fille du prétendant au trône de France) lui est alors octroyé[10]. Décorations dynastiques étrangères
Bibliographie
Article connexeNotes et références
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