Les versants sont ponctués par un grand nombre de chalets d'alpages en bois, et de nombreux troupeaux de vaches de races tarine et abondance que l'on y rencontre.
La commune de Beaufort compte trois barrages hydroélectriques, Roselend, la Gittaz et Saint-Guérin dont ce dernier se trouve en amont d'Arêches-Beaufort.
Accès à la station
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Toponymie
Le toponyme « Arêches » semble trouver son origine dans le mot francoprovençalarachi signifiant « arracher, essarter, défricher »[1]. Ce mot dériverait du français « arracher » lui-même trouvant son origine dans la langue latine du bas latin exradicare, altération du latin eradicare, « déraciner, détruire », avec le préfixe latin e, ex et de radix, radicis, « racine »[1]. Pour Nègre, le mot Arâches est une évolution du mot français arage signifiant « terre labourable » qui aurait dérivé dans la langue locale[1].
Histoire
Le tourisme à Beaufort débute dans la première partie du XIXe siècle avec la création d'hôtels dont le Cheval Blanc, l’Étoile, la Poste, du Mont-Blanc, installés au chef-lieu et qui accueillent des estivants[2]. Un hôtel est également construit à Arêches, l'Hôtel Viallet[2]. Le tourisme hivernal arrive vers la fin des années 1920. En 1924, l'instituteur Marcel Avocat fonde le Ski-Club de la région. En 1927, l'association organise un concours[2]. Des courses sont organisées sur les versants du Grand Mont, au début des années 1930[2].
L'exploitation de la houille blanche, puis plus tard la construction de barrages, permet le développement des infrastructures touristiques. En effet, les indemnités versés par EDF à la commune de Beaufort-sur-Doron, pour l'exploitation des barrages, apportent des capitaux permettant à la commune de financer de nouveaux projets dont une station touristique[3], installée sur le secteur d'Arêches. La station se développe surtout au lendemain de la Seconde Guerre mondiale[2]. Des hébergements sont construits dont des maisons familiales[2]. Les premières installations des remontées mécaniques se font en 1947[M 1].
La station
Promotion et positionnement
La station a obtenu plusieurs labels comme « Famille Plus Montagne » ; « Station de site nordique » et « Station village »[4]. La commune est par ailleurs labellisée « Village fleuris - 3 fleurs », « Qualité Tourisme ».
La station et le domaine skiable participent d'une démarche écoresponsable.
Les villages
La station se développe principalement autour du village de Arêches, mais également au Planay. Les vacanciers hébergent également au village de Beaufort-sur-Doron. Un skibus gratuit circule en station pendant la saison hivernale.
Hébergement et restauration
En 2014, la capacité d'accueil de la station était estimée par l'organisme Savoie Mont Blanc à 9 350 lits touristiques répartis dans 1 508 établissements[Note 1],[Note 2].
De 1 050 m à 2 320 m, la station compte 50 km de pistes de ski alpin et 12 remontées mécaniques. Le dénivelé maximal est de 1 300 m. La société gestionnaire du domaine skiable de la station d'Arêches Beaufort est la SEMAB. La station compte deux sous-domaines de taille relativement comparable, reliés entre eux par des pistes de liaison, une télécabine partant du Planay et aussi par la route.
Le Grand-Mont
Il est situé entre 1 025 et 2 281 m. Un télésiège 4-places débrayable construit en 1983 - soit l'un des premiers de ce type en France - part directement depuis le village, et rejoint Le Cuvy (1 710 m). La seule piste noire du sous-domaine est située sous la ligne de montée. Selon le niveau d'enneigement naturel, il arrive alors qu'elle soit fermée aux skieurs. Le télésiège 4-places des Bonnets Rouges rejoint alors le domaine d'altitude, constitué de trois relativement courts teleskis. Le sommet est situé juste en dessous du col de la Forclaz (2 320 m). Le sous-domaine comporte un snowpark et un boardercross. La seule piste enneigeable artificiellement est la piste rouge de liaison avec Le Planay.
Le Planay
Il est situé entre 1 200 et 2 081 m, à 3 km de la station. Un télésiège 4-places débrayable construit en 2008 rejoint le domaine d'altitude en franchissant 675 m de dénivelé. Le sommet est situé en dessous du Col des Combettes (2 130 m). Depuis décembre 2020, une nouvelle télécabine (Le Bois) partant du même endroit permet d'accéder au Cuvy. Il est également possible de descendre du Cuvy au Planay en empruntant une piste rouge (Perches). La partie basse de la piste bleue de retour en vallée est enneigeable artificiellement. Une piste bleue relativement plate permet de revenir à ski jusqu'à la station.
La saison hivernale commence généralement à la mi-décembre, et se finit à la mi-avril.
La station compte aussi 24 km de pistes de ski de fond, et 20 km de skating, dont :
un domaine au plateau du Cuvy, à 1 700 m d'altitude, avec 3 pistes et un total de 6,2 km;
un autre domaine sur le site de Marcot, à proximité de Beaufort, avec 4 pistes (14,5 km)
10km de circuits raquette et 5km de sentiers piétonniers dammés complètent l'offre touristique.
Sport et compétition
Arêches est aussi le pays du ski d'alpinisme, avec chaque année l'organisation de l'une des plus grandes courses de cette discipline, « la Pierra Menta », course de ski considéré comme la plus compliqué du monde. Cette course porte le nom d'un sommet mythique du Beaufortain se trouvant au-dessus du barrage de Roselend, la Pierra Menta : monolithe de 150 m de haut culminant à 2 714 mètres.
La station accueille deux autres courses d'importance, Le Grand Parcours et le Défi du CMSAB.
Le ski-club d'Arêches Beaufort compte parmi ses membres :
Emilien Bouchage détenteur de la flèche d'or, 8 ème du classent général du district bvab 2018-2019, 3ème du Grand Prix des Aillons, 45ème du classement général de la coup d'argent, espoir français des Fis Cit
Paviet-Salomon Romain biathlète courant sur le circuit national et 8ème du classement général du Trophée du Beaufort 2021-2022. Il est aussi au CIE de la Motte-Servolex
Personnalités liées à la commune
Hubert Beuve-Méry, fondateur du quotidien français Le Monde, séjourna régulièrement à Arêches lors de ses vacances[6].
↑La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'implique donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[5].
↑ ab et c« Article « (...) Arêches » », sur le site Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, site personnel de henrysuter.ch (consulté en ).
↑Collectifs, Des régions paysannes aux espaces fragiles. Actes du colloque international en hommage au professeur André Fel, Clermont-Ferrand, CERAMAC, , 767 p. (ISBN978-2-908470-02-4), « D. Vivier : AOC et labels en montagne », p. 469. Colloque international en hommage au professeur André Fel (1991).
↑« Arêches-Beaufort », sur site france-montagnes.com (consulté en ). France Montagnes est une association qui regroupe des acteurs du tourisme de montagne en France.