Depuis son origine, l'artère faciale se dirige vers l'avant, accompagnée par le nerf hypoglosse qui passe un peu plus bas. Elle donne immédiatement deux collatérales :
L'artère tonsillaire remonte entre les muscles stylo-glosse et ptérygoïdien médial puis traverse le muscle constricteur supérieur du pharynx et irrigue les tonsilles palatines ainsi que la racine de la langue.
L'artère faciale se poursuit vers le haut et l'avant et atteint la glande submandibulaire dans laquelle elle creuse un sillon[5]. Elle donne alors plusieurs branches qui vont irriguer la glande. L'artère forme ensuite une courbe à concavité supérieure en contournant le bord inférieur du corps de la mandibule, au niveau de l'angle antéro-inférieur du muscle masséter. C'est à cet endroit que l'on peut mesurer le pouls facial[6]. L'artère faciale donne à ce niveau une collatérale : l'artère submentale. Cette artère est orientée vers l'avant et longe le bord inférieur de la mandibule entre le ventre antérieur du digastrique et le muscle mylo-hyoïdien[2]. Elle vascularise les muscles et téguments alentour et s'anastomose avec les artères mylo-hyoïdienne, mentale, labiale inférieure et sublinguale[3].
L'artère faciale, très sinueuse, remonte ensuite à la surface du muscle buccinateur, passe à proximité de la commissure des lèvres et donne deux collatérales : les artères labiales inférieure et supérieure. Elles se dirigent vers l'avant et cheminent dans l'épaisseur des lèvres et notamment du muscle orbiculaire de la bouche. Elles s'anastomosent avec les artères contro-latérales et forment un cercle artériel qui vascularise les glandes labiales, la muqueuse des lèvres et les muscles adjacents[7]. L'artère labiale supérieure donne également des rameaux pour l'aile du nez et le septum nasal.
L'artère faciale se dirige ensuite le long du nez où elle donne l'artère nasale latérale. Cette collatérale vascularise la peau de l'aile et du dos du nez et s'anastomose avec des rameaux issues de l'artère ophtalmique et de l'artère sphéno-palatine, branche terminale de l'artère maxillaire[6]. L'artère faciale se termine par l'artère angulaire. Au cours de son trajet, elle donne par ailleurs plusieurs rameaux musculaires pour le ptérygoïdien médial, le stylo-hyoïdien, le masséter et le buccinateur[3].
Terminaison
L'artère angulaire, branche terminale de l'artère faciale, remonte le long du nez et s'anastomose avec l'artère infra-orbitaire. Elle poursuit son chemin vers l'angle médial de l’œil et irrigue le sac lacrymal et le muscle orbiculaire de l'œil[3]. L'artère angulaire termine sa course en s'anastomosant avec l'artère dorsale du nez issue de l'artère ophtalmique.
Galerie
Innervation et vascularisation de la face.
Artères et veines des paupières.
Côté du cou avec les principaux repères anatomiques.
Dissection du cou montrant l'artère faciale. Vue de profil.
Dissection de la face montrant l'artère faciale. Vue de profil.
Dissection du cou montrant l'artère faciale. Vue de face.
Dissection du cou montrant l'artère faciale. Vue de face.
Dissection du cou montrant l'artère faciale. Vue de profil.
Dissection du cou montrant l'artère faciale. Vue de profil.
Dissection du cou montrant l'artère faciale. Vue de profil.
Dissection de la face montrant l'artère faciale. Vue de profil.
Dissection du cou montrant l'artère faciale. Vue de profil.
Dissection du cou montrant l'artère faciale. Vue de profil.
Dissection du cou montrant l'artère faciale. Vue de face.
Dissection de la face montrant l'artère faciale. Vue de profil.
Dissection de la face montrant l'artère faciale. Vue de profil.
↑Jules Cloquet, Manuel d'anatomie descriptive du corps humain représentée en planches lithographiées, t. 1, (lire en ligne), p. 393
↑Neil R. Borley et Robert H. Whitaker, Anatomie : Angéiologie – Nerfs crâniens et nerfs rachidiens – Organigrammes généraux/rappels osseux, articulaires et musculaires, De Boeck, , 236 p. (ISBN978-2-7445-0155-5, présentation en ligne), p. 25
↑ a et bKeith L. Moore et Arthur F. Dalley (trad. de l'anglais), Anatomie médicale : aspects fondamentaux et applications cliniques, Bruxelles/Paris, De Boeck, , 2e éd., 1209 p. (ISBN978-2-8041-5309-0, BNF41025070, lire en ligne), p. 951