Fin du IVe –début du IIIe siècle av. J.-C., Thrace : tombeau à coupole de Kazanlik[1], décoré de fresques certainement dues à des artistes grecs. Trésor de Panagurichté (près de Philippopolis) composé de neuf vases pesant ensemble plus de 6 kg d’or fin et exécuté par des artistes grecs pour un prince thrace (fin du IVe siècle av. J.-C.)[2].
Vers 285-282 av. J.-C. : une statue de Sarapis (exécutée par Bryaxis pour le temple d’Hadès à Sinope au IVe siècle) est placée à Alexandrie[3].
Vers 265-240 av. J.-C. : apparition à Athènes de la poterie en relief (bols) dite de type mégarien à décor végétal puis à partir du dernier quart du siècle à décor figuré. Les centres de fabrications se multiplient (Pergame, Corinthe, Argos, Grande-Grèce, etc.) et la production est massive jusque vers 100 av. J.-C.[6].
212 av. J.-C. : la prise de Syracuse marque « le début de l’admiration de Rome pour les œuvres d’art grecques » (Tite-Live).
Vers 210 av. J.-C. : apogée de l’art celte[5] ; petits objets métalliques utiles, ornés de lignes schématiques (motifs animaux ou végétaux), presque abstraites (spirales, courbes et contre-courbes). La grande sculpture monumentale se développe dans le sud de la Gaule (Roquepertuse, Entremont) : piliers de pierre creusés d’alvéoles pour y loger des crânes humains, linteaux décorés, sculptures peintes de dieux, de guerriers revêtus de cuirasses ou assis en tailleur, et d’animaux (oiseaux, monstres), prennent place dans un complexe architectural. Le sanctuaire d’Entremont se présente comme un édifice allongé en forme de portique, aux colonnes carrées supportant une toiture aujourd’hui disparue. Celui de Roquepertuse, aménagé sur deux terrasses et en pleine activité au IIIe siècle, est incendié au IIe siècle à l’époque de la romanisation. Aucun reste sacrificiel n’a été mis au jour, ni autel, ni fosse.
↑Gérard Siebert, « Les bols à relief. Une industrie d'art de l'époque hellénistique », Collection de l'Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité : Céramiques hellénistiques et romaines, vol. 242, no 1, , p. 55-84 (présentation en ligne)