Aspen Serenade, d'une durée moyenne d'exécution de seize minutes cinq environ[1], est constitué de cinq mouvements dont chaque intitulé commence par une lettre initiale du mot « Aspen »[2],[1] :
Animé (« Astir »), qui « affirme d'emblée une polytonalité, grâce à laquelle bois et cordes se superposent comme deux entités indépendantes (les premiers autour de l'axe tonal d'ut majeur, les secondes autour de celui de mi bémol majeur) ; la construction est en deux parties symétriques, — la trompette soulignant leurs différentes articulations[2] » ;
Souple et printanier (« Springlike »), « en délicates harmonies[2] » et à l'inspiration « fraîche et quasi pastorale, [... qui] fait valoir le rôle mélodique de la trompette[2] » ;
Énergique (« Energetic »), où « la succession des idées est reprise, à partir du milieu, en mouvement récurrent « à l'écrevisse »[5] » ;
Nerveux et coloré (« Nimble and colorful »), finale qui superpose deux fugues à quatre voix[5], « (les bois retrouvant le mi bémol majeur initial, les cordes celui d'ut majeur) ; la trompette — voix fort distincte des autres — chante en la majeur des thèmes des deux fugues en augmentation[2] ».
Pour Paul Collaer, l'ouvrage, « chaudement coloré, est très clair à l'audition. On l'écoute comme on contemple un beau vitrail d'église dont le soleil fait chatoyer les centaines de plaquettes[3] »[2].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Paul Collaer, Darius Milhaud : Nouvelle édition revue et augmentée, accompagnée du catalogue des œuvres et d'une discographie, Genève-Paris, Éditions Slatkine, , 617 p. (ISBN2-05-100375-0).
François-René Tranchefort, « Darius Milhaud », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de chambre, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 995 p. (ISBN2-213-02403-0), p. 597–610.