Ce courant politique donne pour objectifs à cette alliance d'assurer la sécurité des pays membres et de protéger les valeurs qui les unissent : « la démocratie, les libertés individuelles, et l'État de droit (rule of law) »[1],[2].
Depuis le début du XXIe siècle, l'atlantisme est souvent dénoncé, principalement dans certains pays d'Europe, comme une défense du libéralisme économique et un soutien à la politique étrangère des États-Unis.
De ce fait, le mot a pris une connotation péjorative (ou méliorative selon les opinions) très forte, particulièrement dans les milieux de gauche et altermondialistes.
En Europe, certains pays, comme le Royaume-Uni, la Pologne ou les pays baltes font preuve d'un préjugé favorable envers les États-Unis qui correspond à l'idée d'atlantisme. La Pologne et les pays baltes, ayant subi l'occupation soviétique, souhaitent s'appuyer sur les États-Unis. D'autres pays, comme la France ou l'Allemagne, semblent plus ou moins favorables à l'atlantisme selon les majorités parlementaires au pouvoir[4]. La situation est identique en Italie et en Espagne, pays qui ont mené une politique étrangère très atlantiste sous les gouvernements de droite de Silvio Berlusconi et de José María Aznar.
Atlantisme et continentalisme
L'atlantisme s'oppose au continentalisme. Le continentalisme est le courant politique qui prône une alliance militaire centrée sur le continent européen. Cette opposition entre atlantisme et continentalisme recoupe les oppositions classiques en géopolitique entre terre et mer, puissances maritimes (thalassocratiques) et puissances continentales.
L'atlantisme s'oppose également à l'eurasisme. À titre d'exemple, le Royaume-Uni fut par le passé la puissance maritime par excellence et la France la puissance continentale par excellence.
Oppositions à l'atlantisme
L'idéologie atlantiste est souvent critiquée à la fois d'un point de vue stratégique et d'un point de vue des valeurs[5].
D'un point de vue axé sur les valeurs, il est critiqué que les valeurs officiellement propagées par les États-Unis, telles que la liberté et la démocratie, ne se reflètent guère dans la politique étrangère des États-Unis et que ces mots ne soient utilisés qu'à des fins de propagande pour générer l'approbation du public pour la politique étrangère des États-Unis. Des études de l'historien Dov Levin ont révélé, par exemple, que les États-Unis ont truqué les élections démocratiques d'autres pays plus de 80 fois entre 1946 et 2000, y compris dans des pays européens comme l' Italie et la Grèce[6],[7],[8].
D'un point de vue stratégique, cependant, des critiques ont été formulées sur l'inégalité des relations entre l'Europe et les États-Unis, car les États-Unis mènent leur politique étrangère sans se soucier des intérêts européens[5].