Elle fait la rencontre de David Bowie à New York où elle travaille comme modèle[6], lors de la tournée américaine du chanteur pendant l'hiver 1972[2],[Note 1]. C'est à l'époque une belle femme noire à la chevelure blond platine[7], très mince, à la voix rauque[8]. Elle devient la maîtresse du chanteur[Note 2] avec l'accord tacite de sa femme d'alors, Angie[7], dont elle est à l’origine une amie[9]. Elle emménage avec le couple, qui occupe alors une maison louée à l'actrice Diana Rigg à Londres[9]. Bowie va l'emmener en tournée avec lui, notamment en Europe et au Japon. Des critiques estiment que Can You Hear Me?, une chanson d'amour émouvante de Bowie (1973, Young Americans) est écrite à son intention[10].
De 1974[11] à 1978 elle est une des trois[Note 3] choristes du chanteur, pour la plupart de ses tournées et de ses enregistrements studios[6],[Note 4].
Sur l'impulsion de Bowie, elle crée un trio vocal, Ava Cherry & The Astronettes : son ami Jason Guess, Geoffrey McCormack (un proche de Bowie) et elle y tiennent la section vocale[12], accompagnés d’Aynsley Dunbar (batterie), de Herbie Flowers (basse), Mike Garson (claviers), Mark Pritchard (guitare), Luis Ramirez et David Bowie lui-même (saxophone). Le groupe enregistre notamment de nouvelles chansons écrites et arrangées par Bowie, constituant une sorte de banc d'essai pour son futur album Young Americans[Note 5]. Ava Cherry accompagne ainsi, voire inspire le virage que prend le chanteur-compositeur pendant l'année 1974, de son album glam rockDiamond Dogs au soul Young Americans. Les enregistrements ne seront publiés qu'en 1995 sous le titre People from Bad Homes (réédité en 2009 en The Astronettes Sessions)[13],[14].
Après sa rupture avec Bowie, elle rentre à Chicago et enregistre en 1980 son premier album solo, d'inspiration intermédiaire entre le disco et la new wave, Ripe!!![11]. En 1983 le deuxième, Streetcar Named Desire, passe inaperçu, dans un style funk en avance sur son temps[4]. Le troisième, Picture Me (1987), rencontre un certain succès[3].
↑ a et bDavid Buckley (trad. de l'anglais), David Bowie : Une étrange fascination, Paris, Flammarion, (1re éd. 2004), 473 p. (ISBN978-2-08-135508-8), p. 157-158
↑David Buckley (trad. de l'anglais), David Bowie : Une étrange fascination, Paris, Flammarion, (1re éd. 2004), 473 p. (ISBN978-2-08-135508-8), p. 191