Les bacs sont utilisés pour faire passer des personnes ou des véhicules d'une rive à l'autre d'un fleuve ou d'un lac, dans les zones où la construction d'un pont n'a pas été possible ou économiquement justifiée. De nos jours et lorsque le trafic le justifie, ils sont remplacés en particulier dans les estuaires par les grands ponts suspendus ou à haubans que la technique moderne permet de lancer à une hauteur suffisante pour ne pas entraver le trafic fluvio-maritime.
De par son architecture et son hydrodynamisme, le bac ne peut théoriquement être utilisé que sur des lacs, des marigots ou des grands cours d'eau très calmes comme on en trouve, par exemple, en Afrique occidentale. Néanmoins, certains bacs ont été utilisés en mer, par exemple, en Charente-Maritime ; avant la construction du pont de l'île de Ré, des bacs assuraient la liaison entre le continent, La Pallice, et la pointe est de l'île(voir la galerie ci-dessous).
Par extension, certains navires ont été dénommés « bac », sans en avoir les caractéristiques (pas de fond plat), simplement parce qu'ils assuraient le même service que certains bacs. Ils sont souvent appelés ferry-boats, ou traversiers au Canada francophone.
Le bac à traille est un bac d'un type particulier utilisant un câble tendu entre les deux points à relier, utilisé surtout en Afrique pour traverser des fleuves ou cours d'eau peu importants.
Les bacs remplissent une fonction de service public[1] et à ce titre, leur fonctionnement est souvent pris en charge au moins partiellement par les collectivités locales.
Au Québec et dans la francophonie canadienne, on utilise le mot « traversier » indépendamment si l'embarcation est petite à fond plat ou très grande, celle qu'on appelle "ferry" en France.
Le bac d'Eloka est surtout connu pour son rôle important dans le droit français. En effet, la jurisprudence du Tribunal des Conflits du 22 janvier 1921 « Société commerciale de l’Ouest africain » , plus connue sous le nom de « bac d’Eloka », a admis qu’un service public pouvait être soumis au droit privé et relever de la juridiction judiciaire dès lors que, moyennant rémunération, la personne publique « exploite un service de transport dans les mêmes conditions qu’un industriel ordinaire ». Ainsi, était née la notion de service public à caractère industriel et commercial. (Voir Conseil d'État de la France).