Baptiste Beaulieu naît en 1985 à Toulouse[1],[2]. Ses parents sont originaires de Noisy et sont d'anciens cheminots[2], qui travaillent par la suite comme conseiller financier pour son père et cadre à la sécurité sociale pour sa mère[1]. Il a deux sœurs, dont l'une, Ana, a été adoptée quand Baptiste Beaulieu avait 4 ans, et est confrontée au racisme pendant sa scolarité[2].
Indiquant avoir « toujours su qu'il aimait les garçons », ses premières relations amoureuses sont avec des femmes et il ne parle de son homosexualité à ses parents qu'après avoir vécu une crise de sens à la suite d'une intervention à l'âge de 24 ans[2]. Par la suite, il devient militant pour les droits LGBT[2].
Baptiste Beaulieu se fait connaître par son blog, Alors voilà, dont il tire la matière de son premier recueil portant le même titre, vendu à 60 000 exemplaires et traduit dans quatorze langues[5] et où il raconte son quotidien d'interne, puis de médecin, ainsi que plus généralement les relations soignants-soignés. Il s'installe comme médecin généraliste à Toulouse en juin 2016. Son cabinet est spécialisé en addictologie et travaille avec deux foyers sociaux qui viennent en aide aux femmes victimes de violences conjugales. Il tient « à ces deux activités, dont chacune nourrit l’autre », ayant choisi, dès l'adolescence, le métier de médecin[6].
Il reçoit le Prix Méditerranée des lycéens en 2016 pour Alors vous ne serez plus jamais triste[7].
En 2017, il publie, avec Dominique Mermoux aux dessins, une adaptation en bande dessinée de son premier ouvrage, sous le nom de Les Mille et une vies des urgences. « De ce récit à la fois autobiographique et multibiographique, qui nous laisse entrevoir un échantillon d’humanité livré à ses peurs et ses douleurs les plus profondes, Baptiste Beaulieu ne tire pas seulement une ribambelle d’anecdotes destinées à distraire ou émouvoir le lecteur. Il accomplit un geste politique au sens le plus large du terme, donnant à voir, à travers ce microcosme que constitue l’hôpital, une image de notre société, de ses inquiétudes et de ses travers »[8].
En 2019, Arthur Jugnot adapte et met en scène son premier roman Alors voilà au théâtre : le one-man-show Les 1001 vies des urgences est présenté au festival Off d'Avignon par Axel Auriant dans le rôle principal en juillet 2019[9].
Prises de position sociales et politiques
Ayant originellement fondé son blog[10] dans l'objectif de "réconcilier soignants et soignés", en racontant les histoires vécues à l'hôpital et au cabinet afin de réhumaniser les rapports entre soignants et soignés. Baptiste Beaulieu milite activement contre « le racisme, le sexisme et l’homophobie dans le milieu médical »[5], en partie sous l'angle de la perte de confiance entre soignés, mais peut également prendre la parole sur d'autres sujets tels que le body-shaming ou encore le cyber-harcèlement dont il voit les conséquences médicales, au cabinet comme dans la recherche. Il prend régulièrement position sur la dégradation des conditions de soin en France.
Il est signataire de la tribune publiée dans l'édition du 19 janvier 2024 du quotidien Libération qui s'oppose au parrainage de l'édition 2024 du Printemps des poètes par l'écrivain Sylvain Tesson[11].
La joie et le reste, illustré par Joséphin Bastière, L'Iconoclaste, 2021 (ISBN978-2-37880-252-3)
Bandes dessinées
illustré, colorisé et co-scénarisé par Dominique Mermoux, Les Mille et une vies des urgences, Paris, Rue de Sèvres, , 208 p. (ISBN978-2-36981-135-0)
Entre les lignes de Dominique Mermoux, d'après le roman Toutes les histoires d'amour du monde, Rue de Sèvres, 12 mai 2021, 168 p. (ISBN9782810202508)[12],[13]
↑ abcd et e« Baptiste Beaulieu, médecin et écrivain : « Le milieu médical nous demande de ne pas exprimer nos émotions » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et b« Baptiste Beaulieu, médecin et écrivain : « Le parent, c’est celui qui se lève la nuit, pas celui qui a donné ses gamètes » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )