Bataille de Maarat al-Nouman (2012)Bataille de Maarat al-Nouman
Vue d'une rue de Maarat al-Nouman, à l'est de la ville, en 2009.
Civils : 55 morts (selon les rebelles)[1]
Batailles Batailles de la guerre civile syrienne
Débordements du conflit
Interventions internationales
Géolocalisation sur la carte : Syrie
La bataille de Maarat al-Nouman a lieu du 9 au lors de la guerre civile syrienne. PréludeSituée dans le gouvernorat d'Idleb, la ville de Maarat al-Nouman est peuplée de 125 000 habitants avant le conflit, elle est largement désertée par sa population au cours de l'année 2012[1]. Elle prise pour la première fois par les rebelles le , mais les troupes du régime tentent ensuite de la reprendre et les combats se poursuivent pendant des mois[2]. Le , les rebelles détruisent un poste de la sécurité militaire et capturent 50 militaires, dont 14 officiers, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH)[3],[4]. Mais en août, les loyalistes finissent par reprendre le contrôle de la ville[2]. DéroulementLe , les rebelles de la brigade des martyrs de Maarat al-Nouman lancent à nouveau l'assaut contre Maarat al-Nouman[1],[5]. La ville est prise dès le premier jour et les rebelles établissent leur quartier-général dans le Musée de mosaïques anciennes, le plus grand de ce type au Moyen-Orient, qui était occupé jusqu'à fin août par l'armée syrienne[1],[6]. Les rebelles justifient leur présence par leur volonté d'empêcher « les vols, pillages et trafics »[5]. Le bâtiment et ses collections sont alors relativement épargnés, bien que plusieurs pièces ont été endommagées début octobre par une frappe aérienne à proximité du musée[5]. Cependant avant de se retirer de Maarat al-Nouman, les loyalistes ouvrent le feu à la kalachnikov sur environ 80 personnes détenues dans deux grandes pièces du sous-sol du centre culturel, occupé par les renseignements militaires du régime[1]. D'autres exécutions ont lieu dans une prison reconvertie en caserne[1]. Les massacres auraient fait au moins 65 morts ; les victimes seraient des soldats soupçonnés de tentatives de désertion et des partisans de la révolution[1]. Certains détenus échappent cependant à la mort[1]. Le 10 octobre, une colonne de chars et de blindés de l'armée syrienne tente de reprendre la ville en attaquant par le nord, mais les rebelles parviennent à la repousser au prix de la mort de 30 combattants[6],[2]. Les loyalistes conservent cependant deux bases militaires : Wadi al-Deïf et Hamidiyé, situées à l'est de Maarat al-Nouman, vers lesquels se déplacent les combats[1]. Des affrontements ont lieu dans la nuit du 10 au 11 octobre dans le secteur de l'autoroute, en périphérie est de Maarat al-Nouman[1]. La zone, contrôlée par les rebelles, subit une contre-attaque des loyalistes, mais ces derniers sont repoussés[1]. Selon un officier rebelle présent sur place, le colonel Akram Salé, quatre insurgés ont été tués[1]. Les rebelles tiennent alors une portion de près de 5 kilomètres sur l'autoroute, coupant ainsi la route de Damas à Alep[1]. Les pertesL'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) fait état de la mort de 12 rebelles et six civils dans la journée du 9 octobre[2]. Le 10 octobre, Mohammad Kanaan, un opposant et activiste de la ville, affirme à l'agence Reuters que 100 personnes ont été tuées en une semaine à Maarat al-Nouman, dont 50 victimes des exécutions commises par les troupes du régime[6]. Le 11 octobre, Firaz Abdel Hadi, un responsable du Centre médias des rebelles de Maarat al-Nouman, déclare que près de 300 personnes ont été tuées en trois jours à Maaret al-Noomane : 55 civils, 46 rebelles et 190 soldats loyalistes[1]. Notes et références
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