Elle est la seule commune classée 4 fleurs au label Villes et Villages fleuris de la Meuse et est considérée comme l'un des plus beaux villages du département. Exposant un patrimoine remarquable architectural et environnemental, Beaulieu-en-Argonne se soumet à une mise en valeur dans la perspective d'obtenir le label Les Plus Beaux Villages de France[1].
Géographie
Localisation
Beaulieu-en-Argonne est un village meusien situé à 35 kilomètres de Bar-le-Duc et de Verdun. Il se situe sur un promontoire et permet d'avoir une vue sur la Meuse et la forêt argonnaise.
Il bénéficié d’un climat tempéré à influence océanique favorisant le houx en forêt.
La commune a la présence de gaize assez gélive et de roche rare. Le sol sur le territoire dispose d'un pH acide qui est avantageux pour la prolifération de la forêt, myrtilles, néfliers, callunes et fougères aigles. Une épaisseur de 15 à 40 cm de couche de terre humifère ou limoneuse est au-dessous de la gaize[2].
Des étangs ont été occasionnés lors du XIIe siècle par les moines qui ont barré des ruisseaux formés par une eau de pluie coulant sur la gaize et arrêtée par une couche d'argile[2].
L'altitude moyenne de Beaulieu-en-Argonne est de 224 mètres environ, celle de la mairie 276 m[3].
Sites classés
Site classé (1928) : les rochers du saut du boulanger est une parcelle comprenant un mur naturel de 700 mètres de longueur pour 60 mètres de hauteur. Il fut endommagé par la tempête de 1999 et offre un panorama admirable[4].
Site classé (1928) : la terrasse de Beaulieu est limitée sur un de ses versants par un mur d'une épaisseur 7 mètres le Mur des Moines. Un sondage permit de découvrir deux niveaux souterrains. Le site est pourvu de construction[5].
Site classé (1936) : le vallon de Saint-Rouin est un site naturel ayant les vestiges de l'abbaye de Beaulieu et un emplacement donnant une forme d'amphithéâtre. Autrefois constitué de 14 stations d'un chemin de croix, il ne reste que deux autels, notamment l'un avec une statue du Sacré-Cœur qui la surmonte[6].
Hydrographie
La commune est dans la région hydrographique « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Aisne, la Biesme, le ruisseau de Beauchamp, le Grand Fossé des Bois, le ruisseau de la Fontaine, le ruisseau de Widehant, la Gorge du Diable, le cours d'eau 01 de la Gorge du Neufour, le Fossé 07 de la commune de Beaulieu-en-Argonne, Vallée des Granges, le Fossé des Goulettes, la Gorge des Quatre Faux, le cours d'eau 01 de la Gorge du Cuvelet, le cours d'eau 01 de Longeval, le ruisseau la blonde, le ruisseau de la Prise, le Fossé du Cul du Chaudron, la Gorge aux Grès et divers autres petits cours d'eau[7],[Carte 1].
L'Aisne est un cours d'eau naturel navigable de 256 km de longueur, traversant les cinq départements Meuse, Marne, Ardennes, Aisne, Oise. Elle est un affluent de rive gauche de l'Oise, ce qui fait d'elle un sous-affluent de la Seine[8].
La Biesme, d'une longueur de 28 km, prend sa source dans la commune et se jette dans l'Aisne à Saint-Thomas-en-Argonne, après avoir traversé neuf communes[9].
Six plans d'eau complètent le réseau hydrographique : l'étang de Favart (3,8 ha), l'étang des Deux Busines (5,9 ha), l'étang du Canal (4 ha), l'étang du Haut (1,3 ha), l'étang du Moulin (1,8 ha) et l'étang le Prêtre (1,3 ha)[Carte 1],[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 985 mm, avec 14,1 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Triaucourt_sapc », sur la commune de Seuil-d'Argonne à 6 km à vol d'oiseau[14], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 796,7 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,8 °C, atteinte le [Note 2],[15],[16].
Au , Beaulieu-en-Argonne est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[19].
Elle est située hors unité urbaine[20] et hors attraction des villes[21],[22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (97,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (97,8 %), prairies (2,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Beaulieu vient du latin "bellus locus", "lieu beau", endroit agréable à habiter.
L'histoire de la commune est associée à la légende de Saint Rouin.
Au VIIe siècle ou au VIIIe siècle, l'abbaye de Vasloge (Waslogium) (qui deviendra l'abbaye de Beaulieu au XIe siècle après son transfert sur une autre colline à proximimté) est fondée[25].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].
En 2021, la commune comptait 39 habitants[Note 3], en évolution de +5,41 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Édifices civils
Pressoir du XIIIe siècle, unique en Europe : vestige de l'abbaye de Beaulieu[34](initialement Uuasloi puis abbaye de Vasloge), fondée au milieu du VIIe siècle[35] ou au début du VIIIe siècle[36] par un moine bénédictin écossais, Saint-Rouin[37] et démontée après la Révolution[38],[39],[40].
La chapelle Saint-Rouin est reconstruite à l'emplacement d'un oratoire du XVIIe siècle, érigé sur le site de l'ancien ermitage où vécut saint Rouin, fondateur de l'abbaye de Beaulieu-sur-Argonne. Construite de 1954 à 1961, elle est consacrée le 22 mai 1961 par l'architecte du couvent du Saulchoir, le Père L.-B. Rayssiguier, disciple de Le Corbusier[46]. Ses particularités sont : autel, porte, croix, confessionnal, sol, bénitier de Pierre Székely[47] ainsi que les vitraux dessinés par Kimié Bando (1944-), fille du peintre japonais Toshio Bando[48].
L'ancien presbytère, au 29 Grand-Rue Inscrit MH (1992). Il s'agit d'un édifice inscrit au titre des monuments historiques depuis 1992 pour son architecture en pans de bois[50].
Personnalités liées à la commune
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑« Fiche communale de Beaulieu-en-Argonne », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Pierre-Auguste Lemaire, Recherches historiques sur l'abbaye et le Comté de Beaulieu-en-Argonne, Contant-Laguerre, , 328 p. (lire en ligne)
↑abbaye bénédictine vers 650 selon le site abbayes-de-france.asso-web.com (lire en ligne)
↑selon Bertaire des Gesta episcoporum Virdunensium in Michèle Gaillard, D’UNE RÉFORME À L’AUTRE (816-934) (Lire en Ligne), Éditions de la Sorbonne, 2006, p. 57-86- consulté le 31/10/2022.
↑ou De gueules, au dextrochère de carnation issant d'une nuée d'argent tenant une crosse abbatiale contournée d'or. sur le site www.genealogie-bisval.net (lire en ligne)