Bernède est une commune rurale qui compte 192 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 455 habitants en 1831. Elle fait partie de l'aire d'attraction d'Aire-sur-l'Adour. Ses habitants sont appelés les Bernédois ou Bernédoises.
Bernède est une commune de Gascogne située au confluent de l'Adour avec le Léez, à mi-flanc du coteau. Située à 3 km au sud-est d'Aire-sur-l'Adour, elle est limitrophe du département des Landes.
L'Adour, d'une longueur totale de 308,8 km, prend sa source dans la commune d'Aspin-Aure et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le golfe de Gascogne à Bayonne, après avoir traversé 118 communes[5].
Le Léès, d'une longueur totale de 39,1 km, prend sa source dans la commune de Sedzère et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le Lées à Lannux, après avoir traversé 21 communes[6].
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 030 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Houga à 12 km à vol d'oiseau[9], est de 13,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 875,9 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 2] est recensée sur la commune[16] :
« l'Adour, de Bagnères à Barcelonne-du-Gers » (2 786 ha), couvrant 59 communes dont 18 dans le Gers, une dans les Landes et 40 dans les Hautes-Pyrénées[17] et une ZNIEFF de type 2[Note 3],[16] :
l'« Adour et milieux annexes » (3 634 ha), couvrant 60 communes dont 18 dans le Gers, une dans les Landes et 41 dans les Hautes-Pyrénées[18].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Bernède.
Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Bernède est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aire-sur-l'Adour, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 23 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (49,7 %), forêts (25 %), zones agricoles hétérogènes (14,8 %), prairies (10,5 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Voies de communications et transports
L'ouest du territoire est traversé du nord au sud par la route départementale D22, en provenance d'Aire-sur-l'Adour et en direction d'Aurensan[1].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Adour et le Léez. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIeContrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[22]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1991, 1999, 2009 et 2018[23],[20].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 110 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 109 sont en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et 2009 et par des mouvements de terrain en 1999[20].
Toponymie
Du gascon bernede « aunaie »[26], le bois d'aulnes.
Histoire
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la répression qu'exerçaient les Allemands se fit plus systématique à mesure que leur défaite approchait. En 1944, le chef résistant Jean de Milleret et son groupe font l'objet d'une traque sans relâche. Après que son maquis eut été attaqué le 3 juillet 1944 et que son PC eut été démantelé à Viella, il se réfugia au château de Galaubon. Les Allemands retrouvèrent leur piste et firent deux tués parmi les résistants à Bernède.
Politique et administration
Administration municipale
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2021, la commune comptait 192 habitants[Note 5], en évolution de −6,8 % par rapport à 2015 (Gers : +0,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 115 personnes, parmi lesquelles on compte 70,2 % d'actifs (62,3 % ayant un emploi et 7,9 % de chômeurs) et 29,8 % d'inactifs[Note 7],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
Sur ces 72 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 12 travaillent dans la commune, soit 17 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 88,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,8 % les transports en commun, 2,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
13 établissements[Note 8] sont implantés à Bernède au [I 14].
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 30,8 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 13 entreprises implantées à Bernède), contre 27,7 % au niveau départemental[I 15].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 21 lors du recensement agricole de 1988[Note 11] à 16 en 2000 puis à 12 en 2010[35] et enfin à 13 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 38 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[36],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 555 ha en 1988 à 522 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 26 à 40 ha[35].
L'église Saint-Leu est de style gothique flamboyant. Elle aurait remplacée un édifice du XIe siècle. Son tour-clocher de 32 m de haut, aux puissants contreforts, est remarquable. L'intérieur contient un retable du XVIIIe siècle, une Vierge de l'Assomption, un bas relief en bois sculpté du XVIIIe siècle. Le clocher est classée au titre des monuments historiques depuis le [37]. L'église (sauf le clocher) et le cimetière sont inscrits à l'inventaire des monuments historiques depuis 1e 18 octobre 1946[37].
Bernard Duviau, agriculteur sur la commune, il est le père de la foire au matériel agricole d'occasion de Barcelonne-du-Gers qui réunit chaque année plus de 100 000 visiteurs. Ses idées novatrices et consensuelles lui permettent d'initier maintes opérations dans le domaine professionnel ou associatif. En 2000, le quotidien Sud Ouest le désigne parmi les 100 Gersois qui ont marqué le siècle. Passionné de rugby et de communication, il est l'auteur de Riscle, Terre d'ovalie.
Écartelé: aux 1er et 4e contre-écartelé aux I et IV d'or à trois corneilles de sable, aux II et III de gueules à la croix tréflée d'or, aux 2e et 3e de gueules à la croix tréflée d'or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Voir aussi
Bibliographie
Georges Courtès (dir.), Communes du département du Gers, vol. III : Arrondissement de Mirande, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 437 p. (ISBN2-9505900-7-1, BNF40101206)
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[13].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[34].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Michel de La Torre, Gers : Le guide complet de ses 462 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN2-7399-5032-2, BNF35576310).