Bernard Brochand
Bernard Brochand, né le à Nice (Alpes-Maritimes), est un ancien homme d’affaires et homme politique français. Il a notamment été maire de Cannes de 2001 à 2014 et député de 2001 à 2022. BiographieJeunesse et étudesBernard Brochand étudie au lycée Louis-le-Grand en classes préparatoires économiques et commerciales. Il est admis à HEC Paris (diplômé de la promotion 1962)[1], et est également licencié en économie. Vie professionnelleDurant sa carrière professionnelle, commencée chez Procter & Gamble au service marketing, il est successivement à la tête d'Eurocom 1975, directeur général puis président du directoire de DDB International 1989 après avoir été le fondateur de la filiale européenne, la première agence internationale de publicité. Il crée d'ailleurs en 1986 avec Jacques Lendrevie Market Sup, connu maintenant sous le nom Sup de Pub[2],[3], une école de communication et de marketing. Elle fusionnera par la suite avec Euro RSCG Campus, une école créée par Jacques Séguéla. Cela ne l'empêche pas d'être toujours passionné par le sport et tout particulièrement par le football, qu'il pratique pendant sa jeunesse dans plusieurs clubs professionnels comme l'AS Cannes, le Stade Français et l'AS Brestoise mais aussi en étant sélectionné dans les équipes de France junior, militaire et amateur. En 1971, il entre au conseil d'administration du Paris Saint-Germain avant de devenir président de l'association du club en 1991, et ce jusqu'en 2001. En 1998, il est responsable de la communication de la Coupe du monde de football en France. Impliqué dans le monde de l'audiovisuel, en 1984, il participe à la création de Canal+. Il est d'ailleurs celui qui suggéra à la chaîne d'étendre son offre sportive. Il est à l'initiative de la réorientation de Canal+ vers le sport et notamment le football, la chaîne devenant « la chaîne du cinéma et du sport » en France. Puis, en 2002, il devient administrateur de Radio France, pour un mandat de cinq ans. Parcours politiqueBernard Brochand est élu maire de Cannes en 2001[4]. Député à partir de 2001, il est membre du groupe UMP de l'Assemblée nationale. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, lui confie la mission de la création de la Chaîne française d'information internationale qui deviendra quelques mois plus tard France 24. Il écrit un rapport qui est remis à Thierry Breton sur le prix du gaz en France. Depuis , il est président du CNAC, Comité national anti-contrefaçon puis président du GEP « Contrefaçon et piraterie ». Impliqué dans le sport cannois, comme dans le club de volley-ball féminin du RCC, Bernard Brochand voit par ailleurs sa ville élue ville la plus sportive de France pour l'année 2003[5]. Il soutient la candidature de François Fillon pour la présidence de l'UMP lors du congrès d'automne 2012. Il ne se représente pas à la mairie de Cannes lors des élections municipales de 2014. Il soutient Nicolas Sarkozy pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[6]. Doyen de l'Assemblée nationale issue des élections législatives de 2017 qui voient sa réélection comme député de la 8e circonscription des Alpes-Maritimes avec 57,13 % des voix[7], il préside à ce titre la session inaugurale de la XVe législature, le [8]. Il parraine Laurent Wauquiez pour le congrès des Républicains de 2017, scrutin lors duquel il est élu président du parti[9]. AffairesCorruptionEn 2014, il est visé dans une affaire de corruption pour laquelle son immunité parlementaire n'a pas été levée, malgré les demandes de la justice[10] :
Compte dissimulé en SuisseLe , la HATVP signale le député Brochand au parquet pour sa possession d'un compte en Suisse dissimulé, ouvert depuis 40 ans, avec un avoir de plus de 1,2 million d'euros. Le , Europe 1[12] révèle que l'ancien maire de Cannes a comparu pour cette affaire dans une procédure de plaider-coupable[13] : « Le parquet de Paris avait proposé, après enquête, une condamnation à huit mois de prison avec sursis et 200 000 euros d'amende », mais, « fait rare, un juge a refusé vendredi d'homologuer cette condamnation, estimant que « les peines sont inadaptées au regard des circonstances de l'infraction et de la personnalité de l'auteur », « représentant de la Nation » »[14]. Il est finalement jugé le par le tribunal correctionnel de Paris. Le procureur requiert une peine de trois ans d'emprisonnement dont un an ferme, demandant que cette partie soit aménagée sous la forme d'une détention à domicile sous surveillance électronique. Le procureur demande également trois ans d'inéligibilité assortie de l'exécution provisoire[15]. La défense représentée par Me Antoine Vey plaide l'erreur, l'oubli d'un « compte dormant » ne représentant que 3 % du patrimoine de son client et demande la clémence du tribunal à son encontre. Le 5 avril, le tribunal correctionnel condamne Bernard Brochand à 1 an de prison avec sursis, 3 ans d'inéligibilité avec sursis et 375 000 euros d'amende[16]. ControversesEn 2017, il est selon le magazine Capital et le collectif Regards citoyens le « bonnet d’âne » de l’Assemblée nationale pour son absence quasi-totale de travail parlementaire (aucune intervention dans l’Assemblée, aucun rapport, aucun amendement)[17],[18]. Il est découvert en 2017 que Bernard Brochand n'a pas mentionné dans sa déclaration d’intérêts à la HATVP avoir été administrateur en 2015 de la holding HC International S, basée au Luxembourg, qui gère les actifs du groupe Chenot[19]. MandatsDéputé
Maire
OuvragesDistinctions
Notes et références
Liens externes
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