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Construite en 1765-1766 à Indret d'après les plans de Jean-Hyacinthe Raffeau, elle est lancée le . Il s'agit d'un exemplaire unique, tandis que la majorité des frégates et des vaisseaux sont produits à partir des mêmes plans, formant des séries, comme la Belle-Poule (classe Dédaigneuse) qui est lancée la même année.
À bord, Louis Antoine de Bougainville impose la chasse aux rats, animaux qui concentrent dans leur corps la vitamine C : leur consommation intensive lorsque les vivres frais commencent à manquer empêche le développement du scorbut[6].
La Boudeuse aborde l'archipel des Tuamotu puis entre dans la baie de Matavai à Tahiti. Bougainville revendique la découverte de l'île pour la France en la nommant Nouvelle Cythère ignorant sa découverte par le navigateur britannique Samuel Wallis (1728-1795) commandant le HMS Dolphin l'année précédente.
Au cours de la Révolution française, la Boudeuse capture la frégate de 36 canons Alceste autrefois capturée par les Anglais dans le port de Toulon.
Fin de carrière
Le , sous le commandement du lieutenant Calamand, la Boudeuse appareille de Toulon pour Malte pour ravitailler la garnison française assiégée par la Royal Navy depuis 1798. La garnison, commandée par Claude-Henri Belgrand de Vaubois (1748-1839) capitule le . Sous le couvert du mauvais temps, la Boudeuse échappe au blocus et entre au port le . Dans les premiers mois de 1800, la frégate est démantelée pour servir de bois de chauffe aux boulangeries.
↑L. Denoix, « Les bateaux du voyage de Bougainville La Boudeuse et l'Étoile », Journal de la Société des Océanistes, vol. 24, no 24, , p. 55–58 (DOI10.3406/jso.1968.2230, lire en ligne, consulté le )
Olivier Chaline, La mer et la France : Quand les Bourbons voulaient dominer les océans, Paris, Flammarion, coll. « Au fil de l’histoire », , 560 p. (ISBN978-2-08-133327-7)
Jean-Michel Roche (dir.), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. 1, de 1671 à 1870, éditions LTP, , 530 p. (lire en ligne)