Bourg-d'Oueil est une commune rurale qui compte 10 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 171 habitants en 1821. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Bagnères-de-Luchon. Ses habitants sont appelés les Bourgiens ou Bourgiennes.
Son altitude minimale est de 1 274 mètres, là où la Neste d'Oueil quitte la commune pour entrer sur celle de Cirès. Son altitude maximale s'élève selon deux sources différentes du Géoportail, soit à 2 150[7], soit à 2 147 mètres au Mont Né[Carte 1].
Hydrographie
Elle est drainée par le Neste d'Oueil, Coume de Rèques, le ruisseau de Bales, le ruisseau de Hité, le ruisseau d'Escure Pécats, le ruisseau du Portet et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 14 km de longueur totale[8],[Carte 2].
Le Neste d'Oueil, d'une longueur totale de 12 km, prend sa source dans la commune et s'écoule vers le sud-est. Il traverse la commune et se jette dans la rivière l'One à Saint-Aventin, après avoir traversé 9 communes[9].
La Neste d'Oueil sur la commune.
Réseaux hydrographique et routier de Bourg-d'Oueil.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 134 mm, avec 10,2 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bagnères-de-Luchon à 11 km à vol d'oiseau[12], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 940,5 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Trois ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[16] :
le « massif de la Barousse » (6 802 ha), couvrant 12 communes dont deux dans la Haute-Garonne et dix dans les Hautes-Pyrénées[17] ;
la « vallée d'Oueil et soulane du Larboust » (6 150 ha), couvrant 27 communes dont 21 dans la Haute-Garonne et six dans les Hautes-Pyrénées[18],
les « vallons forestiers et milieux subalpins en rive droite du bas Louron » (6 635 ha), couvrant 17 communes dont deux dans la Haute-Garonne et 15 dans les Hautes-Pyrénées[19] ;
la « Haute montagne en Haute-Garonne » (33 294 ha), couvrant 49 communes dont 41 dans la Haute-Garonne et huit dans les Hautes-Pyrénées[20] ;
le « massif de la Barousse et chaînon du sommet d´Antenac au cap de Pouy de Hourmigué » (15 691 ha), couvrant 33 communes dont 18 dans la Haute-Garonne et 15 dans les Hautes-Pyrénées[21] ;
Au , Bourg-d'Oueil est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bagnères-de-Luchon, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (90,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (64,7 %), forêts (25,9 %), prairies (9,4 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral du 25 septembre 2006. Bourg-d'Oueil est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire du massif des Pyrénées. Il est ainsi défendu aux propriétaires de la commune et à leurs ayants droit de porter ou d’allumer du feu dans l'intérieur et à une distance de 200 mètres des bois, forêts, plantations, reboisements ainsi que des landes. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[27],[28]
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[29]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 8,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 43 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 43 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[30],[Carte 4].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[31].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[24].
Toponymie
Étymologie de Bourg d'Oueil (monographie de 1886) - Origine de La Vallée d'Oueil ' Le Petit commingeois Louis Saudinos 1950)
Nous croyons devoir donner à la fois l’étymologie de la commune et celle de la vallée. Comme l’indique le mot seul, Bourg vient de Burgus et désigne une forte agglomération. Quant à la qualification d’Oueil, les savants sont très partagés : les uns font dériver ce mot de la corruption de terme latin Ovium, en patois Goueillo (ou Vallis Ovium.—Vallée des brebis) ; les autres le font dériver du terme latin Oculi (ou Vallis oculi,--- Vallée de l’œil). Ce qu’il y a de certain c’est que les manuscrits anciens l’appellent presque toujours la « Vallis Occuli », d’ou il résulterait que l’origine du mot viendrait réellement de la corruption du terme Oculi latin. Toutefois, je ne comprends pas pourquoi on aurait ainsi nommé la vallée, quoique l’œil se dise Goueil, en patois, je préfèrerais le faire dériver de Brebis, à cause des troupeaux considérables qu’elle renferme.
Le peintre Romain Caze adoptant, avec plusieurs savants la même opinion, représente la Vallée sous la forme d’une vierge ayant une brebis à ses côtés ; cette fresque se trouve dans la salle des Pas-Perdus des Thermes de Bagnères-de-Luchon.
Histoire
Avant la Révolution, la commune faisait partie du gouvernement de Guyenne et de Gascogne. – Élection de Comminges. –Châtellenie de Fronsac (ou Frontignes). Généralité d’Auch. Le seigneur de Mauléon, en Barousse soumis au seigneur de Barbazan, y percevais la moitié des droits royaux avec son coseigneur de Saint Paul, et avait le droit d’y exercer avec lui la justice, sous la juridiction du comte de Comminges. C’est ce qui résulte des parchemins des XIVe, XVe, XVIe et XVIIe siècles, qui se trouvent entre les mains de Monsieur Gerdessus, maire de Cirès et de Monsieur Comet, propriétaire à Bourg. Malgré leurs droits, la justice ne fut jamais rendue par eux, parce que « Qui avait le Roy pour compagnon était censé l’avoir pour maître.» Telle était la maxime en honneur dans le Parlement de Toulouse[32].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[35].
En 2021, la commune comptait 10 habitants[Note 5], en évolution de +42,86 % par rapport à 2015 (Haute-Garonne : +7,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté de communes des Pyrénées Haut-Garonnaises[42].
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 3 personnes, parmi lesquelles on compte 75 % d'actifs (75 % ayant un emploi et 0 % de chômeurs) et 25 % d'inactifs[Note 6],[I 5]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
Sur ces 3 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 1 travaillent dans la commune, soit 33 % des habitants[I 10]. Pour se rendre au travail, 66,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues et 33,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 11].
Activités hors agriculture
Deux établissements[Note 7] seulement relevant d’une activité hors champ de l’agriculture sont implantés à Bourg-d'Oueil au [I 12].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[44].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )