Bien qu'elle soit de taille relativement modeste, c'est la troisième ville du Haut-Adige. Elle est surtout connue comme lieu de sports d'hiver. Située dans une région bilingue italo-allemande, la ville est majoritairement germanophone (75 %).
Selon le recensement de 2011, la plupart des habitants (72,8 %) parlent l'allemand comme langue maternelle, 25,8 % parlent l'italien nativement et 1,4 % le ladin[3].
Géographie
Situation générale
Cette commune se trouve à 40 km environ au nord de Bolzano et à 45 km au sud du col du Brenner, encaissée à la confluence de l’Isarco et de la Rienza. Les montagnes de Bressanone sont le Plose à l'est et le Königsangerspitze à l’ouest.
Lieux-dits
Les différents frazioni de Bressanone sont Albes/Albeins, Caredo/Karneid, Cleran/Klerant, Cornale/Korneid, Elvas, Eores/Afers, La Mara/Mahr, Meluno/Mellaun, Perara/Pairdorf, Pinzago/Pinzagen, S.Andrea/St.Andrä, Scezze/Tschötsch, S.Leonardo/St.Leonhard, Tecelinga/Tötschling, Tiles/Tils, Costa d'Elvas/Kranebitt, Monte Ruzzo/Schrambach et Sarnes/Sarns.
La température moyenne du mois le plus froid (janvier) à Bressanone sur cinquante ans (1951–2010) est de −2 °C ; celle du mois le plus chaud juillet), de +19,2 °C[5].
Le volume moyen des précipitations est de 700 mm, répartis sur 85 jours ; l’hiver est habituellement la saison la plus sèche. Les précipitations se traduisent fréquemment par des chutes de neige. Le volume de précipitations maximum correspond à l'été, notamment sous forme d'orages, du fait du concours de masses d'air chaude et froide et de l'effet de foehn lié à la proximité de la crête des Alpes[5].
Histoire
Des vestiges de plusieurs camps préhistoriques ont été retrouvés sur ce site hospitalier limité par le val d'Isarco et le Val Pusteria. Le village primitif a dû se former entre les Ve et VIIIe siècles, lorsque le pays était progressivement recolonisé par les Bavarii. Bressanone est mentionnée pour la première fois en 901 sous la forme Prihsna dans une donation de Louis l’Enfant, le dernier des Carolingiens, nom d'où est issu le toponyme moderne Bressanone.
En , un concile clérical y est convoqué par l'Empereur Henri IV qui réunit les évêques allemands et du nord de l'Italie. Ce concile destitue destitue le pape romain Grégoire VII et le remplace l'archevêque de RavenneGuibert[6]].
La ville[7] a grandi autour de ce fort de Prihsna, et sa réputation dépassa longtemps les frontières du Tyrol en tant que siège des prince-évêques, qui de 1027 à 1803 furent des dignitaires du haut-clergé impérial.
Les évêques les plus significatifs de Bressanone furent Poppon, élu pape en 1048 sous le nom de Damase II, le dominicain Guala de Bergame (1180-1244), le philosophe Nicolas de Cues (1450-1464) et Georg Golser (1464-1488) qui mit un terme aux persécutions de l'inquisiteur Henri Institoris. De nos jours, Bressanone partage le prestige de siège de l'archevêché avec la capitale régionale Bolzano (« diocèse de Bolzano-Bressanone »).
En , Bressanone a organisé Südtirol 2009, les championnats du monde d'athlétisme espoir 2009[10]. C'est la plus petite ville à avoir organisé des championnats du monde (avec l'aide de la province, ce qui explique le nom donné à ces championnats).
En cyclisme, elle fut également la ville départ de la sixième étape du Tour d'Italie 2009 qui mena le peloton de Bressanone à Mayrhofen en Autriche.
↑Peter Frankopan, La Première Croisade, Les Belles Lettres, 2019 p. 38
↑D'après Heinrich Gottfried Gengler: Regesten und Urkunden zur Verfassungs- und Rechtsgeschichte der deutschen Städte im Mittelalter, Erlangen 1863, S. 402.
↑Die postalischen Abstempelungen auf den österreichischen Postwertzeichen-Ausgaben 1867, 1883 und 1890, Wilhelm Klein, 1967