Il est co-organisateur du séminaire Politique des Sciences[17] à l'EHESS, séminaire réflexif sur le métier d'universitaire retransmis en ligne[18].
Il s'engage en faveur de la création d’une unique université pluridisciplinaire à Paris[19], avec des formations exigeantes et une recherche reconnue mondialement. Il s'engage également pour un rapprochement des Grandes Écoles et de l'Université, de sorte à former les ingénieurs à la démarche scientifique plutôt qu'à l’entrepreneuriat et à la gestion[20]. Il milite pour une Université fondée sur l'exigence et sur les libertés académiques [21] et défend la création d'établissements universitaires à taille humaine, structurés en petites entités autonomes selon un principe confédéral[22],[23]. Il plaide pour un financement public de l'université et de la recherche, pour juguler le décrochage économique, scientifique et technique de la France[24].
Il prend part à la candidature collective de janvier 2020 de plus de 5000 universitaires[25] et chercheurs à la présidence du HCERES[Pas dans la source] pour réaffirmer ces fondements de la recherche scientifique : l'autonomie et la responsabilité du monde savant. Cette candidature collective n'est pas considérée pour la présidence du Hcéres, qui revient à Thierry Coulhon le 30 octobre 2020[26],[27].
À la tête de la liste « Nous sommes l'université », Bruno Andreotti est élu en mars 2015[34] administrateur de la ComUEUniversité Sorbonne Paris Cité au suffrage indirect, comme représentant des enseignants-chercheurs et des chercheurs. Il est candidat à la présidence de cette ComUE face à Jean-Yves Mérindol, mathématicien, auparavant directeur de l'ENS Cachan et conseiller à la présidence de la République[35], administrateur nommé par les représentants des établissements de la ComUE, qui fut élu[36].
Engagement rationaliste
Bruno Andreotti est membre de l'Union rationaliste[37].
Bruno Andreotti s'est engagé pour la défense d'une sphère scientifique clairement séparée de la sphère politique dans un éditorial intitulé : Contre l’imposture et le pseudo-rationalisme. Renouer avec l’éthique de la disputation et le savoir comme horizon commun[38],[39]. Il y défend la disputation comme fondement de la méthode scientifique et dénonce les figures médiatiques de ce qu'il qualifie de « pseudo-rationalisme »
Fin mai 2018, à l’invitation de Thomas Legrand, éditorialiste politique à l'initiative d'un comptage des manifestants indépendant des syndicats et du pouvoir, Bruno Andreotti effectue une expertise scientifique des méthodes de comptage de manifestants et coordonne des mesures de contrôle indépendantes menées par des groupes de chercheurs[40]. Il remet ses résultats[41] à la presse et au cabinet Occurrence sous la forme en usage dans le monde scientifique du « rapport de referee »[42]. Il s'ensuit une couverture médiatique[43],[44] qui se focalise sur les aspects polémiques[45],[46],[47].
Bibliographie
Andreotti B. et al., Dix problèmes corrigés de Physique, Ed. Vuibert, 1994.
Les milieux granulaires : entre fluide et solide, O. Pouliquen, Y. Forterre, B. Andreotti (Savoirs Actuels, 2011) (ISBN9782759800971) [trad. angl. Granular Material : between Fluid and Solid, Cambridge Texts in Applied Mathematics, 2013]
↑« Trop de Sorbonne nuit à la recherche », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« « Nous avons besoin d’établissements universitaires à taille humaine, structurés en petites entités autonomes » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑« « En privant de financement la recherche publique et l’université, le crédit d’impôt recherche détériore l’écosystème français » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑David Larousserie, « Au terme d’une procédure contestée, un conseiller de l’Elysée nommé évaluateur en chef de la recherche française », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑Bruno Andreotti et Camille Noûs, « Contre l’imposture et le pseudo-rationalisme: Renouer avec l’éthique de la disputation et le savoir comme horizon commun », Zilsel, vol. N°7, no 2, , p. 15 (ISSN2551-8313 et 2553-6133, DOI10.3917/zil.007.0015, lire en ligne, consulté le )