Elle est l'auteure de plusieurs ouvrages de vulgarisation scientifique sur les enjeux éthiques des neurosciences, le déterminisme en biologie, la plasticité neuronale, le sexe du cerveau et la construction des genres[4]. Elle y défend l'idée que les différences d'aptitudes et de comportements entre hommes et femmes sont les produits d'un environnement culturel et d'une construction sociale genrée qui influence le développement du cerveau grâce à la plasticité neuronale et non pas seulement d'une programmation génétique.
Elle est cofondatrice du réseau NeuroGenderings en 2010 et membre nommée au comité d'éthique de l'Inserm depuis 2013, où elle est coresponsable, avec Jennifer Merchant, du groupe de travail « Genre et recherches en santé »[7].
Le Haut Conseil à l’Égalité l’a nommée en tant que personnalité qualifiée en mars 2022[8].
Elle a été rapporteuse du rapport intitulé « Prendre en compte le sexe et le genre pour mieux soigner, un enjeu de santé publique » présenté au ministre des Solidarités et de la Santé et la ministre chargée de l'Égalité entre les Femmes et les Hommes, le 15 décembre 2020[9].
Lauren Bastide lui consacre une émission dans le programme Les Savantes sur France Inter le [11]. France Culture dans l'émission "A voix nue" lui a de même consacré une série de podcasts intitulée "De la cause des sciences à la cause des femmes" du 28 juin au 2 juillet 2021[12].
Critiques
Dans un courrier des lecteurs publié dans L'Obs en 2014, le biologiste Jacques Balthazart critique les théories de Catherine Vidal. Bien que ne remettant pas en cause la plasticité du système nerveux, il exprime l'avis que la biologie joue un rôle dans la différenciation des comportements masculins et féminins ainsi que dans l'orientation sexuelle et l'identité de genre[13].
En 2014, les chercheurs Franck Ramus et Nicolas Gauvrit ont publié dans la revue Science et pseudo-sciences un article intitulé « La « méthode » Vidal »[14], dans lequel ils expriment l'opinion, à propos d'une conférence TED que la synthèse que fait Catherine Vidal des recherches scientifiques portant sur le cerveau et sur les différences entre les sexes « est extrêmement biaisée, incomplète, et que les arguments qu’elle utilise ne viennent pas à l’appui de ses conclusions ». Ils lui reprochent, à propos des liens entre taille moyenne du cerveau et différences d'intelligence entre hommes et femmes, d'« énoncer une contre-vérité flagrante à l’appui d’une conclusion juste mais qui n’en découle pas logiquement ».
En 2016, Claudine Junien, Jacques Balthazart, Franck Ramus, Peggy Sastre et cinq autres signataires, dans une tribune libre publiée par Le Monde, évoquent plusieurs travaux sur les différences entre les hommes et les femmes sur le plan cérébral et mentionnent, entre autres, son approche de la plasticité cérébrale qu'ils contestent[15],[16].
Hommes, femmes : avons-nous le même cerveau ?, Paris, Le Pommier, , 56 p. (ISBN978-2-7465-0322-9).
avec Sylviane Giampino, Nos enfants sous haute surveillance : évaluations, dépistages, médicaments…, Paris, Albin Michel, , 283 p. (ISBN978-2-226-18999-8).
↑Catherine Vidal, « Stress, nociception et température corporelle : participations de l'hypothalamus et de l'hypophyse, pluralité des réponses aux stress, rôle potentiel de la corticostérone dans l'hippocampe : étude electrophysiologique », http://www.theses.fr/, (lire en ligne, consulté le ).
↑Nicolas Gauvrit et Frank Ramus, « La « méthode Vidal » », Science et pseudo-sciences, no 309, (lire en ligne).
↑« En sciences, les différences hommes-femmes méritent mieux que des caricatures », Le Monde science & médecine, (lire en ligne).
↑« En sciences, les différences hommes-femmes méritent mieux que des caricatures », UMR 1198 BDR - Biologie du Développement et Reproduction, (lire en ligne).