Châteauvallon (série télévisée)Châteauvallon
Production
Diffusion
Châteauvallon est un feuilleton télévisé franco-helvético-britannico-italo-luxembourgeois en 26 épisodes de 52 minutes, créé par Georges Conchon et Jean-Pierre Petrolacci, diffusé du au sur la chaîne Antenne 2, puis rediffusé de 1988 à 1992 sur Antenne 2, de 1993 à 1996 sur TMC, de 2001 à 2004 sur RTL9 et de 2005 à 2008 sur NT1[2]. Au Québec, le feuilleton est diffusé en rafale à partir du à la Télévision de Radio-Canada[3]. Depuis , l'intégralité de la série est disponible sur la plateforme gratuite Pluto TV. SynopsisSur les bords de la Loire, à Châteauvallon, vit la riche et puissante famille Berg. À La Commanderie, leur propriété, on célèbre le double anniversaire du patriarche, Antonin (Jean Davy), et de son journal La Dépêche républicaine. La fête marque également le retour de Florence (Chantal Nobel), la fille maudite, que son père aimerait voir reprendre le flambeau. Le lendemain, on retrouve dans le parc le cadavre du journaliste Paul Bossis (Yann Dedet). Ce dernier enquêtait sur la douteuse opération immobilière des Sablons. André Travers (Luc Merenda), également journaliste et ami de Paul, décide de mener sa propre investigation. Secrets, mensonges et trahisons ne tardent pas à se faire jour. Parallèlement, le clan des Kovalic, émigrés yougoslaves menés par Albertas (Raymond Pellegrin) et Gregor (Alexandre Rignault), tente de s’imposer dans la ville et aspire à détrôner les Berg, avec lesquels ils ont un lourd contentieux. DistributionActeurs principaux
Acteurs secondaires
ProductionGenèse et développementAu début des années 1980, Pierre Desgraupes, alors président-directeur général d'Antenne 2, désire une Dallas à la française pour concurrencer la chaîne TF1, diffusant ce feuilleton américain, et la confie à Georges Conchon pour le développement : ce dernier, écrivant les six premiers épisodes, réunit une quinzaine de scénaristes, dont Jean-Pierre Petrolacci qui en écrira 26[1]. La réalisation est confiée à Paul Planchon et Serge Friedman[4]. Le budget de la série compte 55 millions de francs (8,5 millions d'euros)[1]. TournageLe tournage a lieu entre le et le , dans les Yvelines pour la commune de Rambouillet et le château de Mauvières[1], à Saint-Forget, transformé en la demeure appelée « La Commanderie » appartenant à la famille Berg. MusiqueLa musique du feuilleton est composée par Vladimir Cosma, dont la bande originale est sortie en 1985 par la maison de disques Carrère[5]. La chanson du générique, Puissance et Gloire, est interprétée par Herbert Léonard, signée Vline Buggy pour les paroles et Vladimir Cosma pour le côté musical. Sa mélodie du couplet est un air rappelle celle du film Le Distrait (1970), dont la musique est de Vladimir Cosma. Cette mélodie est jouée au violon lors de la 16e minute, quand le personnage vagabonde dans un appartement qu'il prend pour le sien[réf. nécessaire].
Fiche techniqueSauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par le site IMDb.
AccueilAudiencesChâteauvallon remporte un immense succès, lors de sa première diffusion, le . Le premier épisode réunit près de 14 millions de téléspectateurs et le deuxième, 17 millions, ce qui constitue un record dans l'histoire de la télévision, faisant du feuilleton un phénomène de société[1]. CritiqueTélé 7 jours assure que : « Le « Dallas » français est plus sage que son modèle américain. Moins de sexe, pas d'alcool. Mais des magouilles politico-financières et des rivalités au sein d'une grande famille provinciale. Distribution homogène avec en vedette un Jean Davy superbe en patriarche autoritaire »[6]. CommentairesÉpoque et lieu où sont situées la sérieBien que tournée en 1984 et diffusée en 1985, l'action de la série se déroule en fait de 1978 à 1980, comme l'indiquent les dialogues dans les deux derniers épisodes. Le portrait officiel du Président de la République visible à la mairie est celui de Valéry Giscard d'Estaing. Le contexte du suicide de Georges Quentin est aussi une allusion assez transparente à l'affaire Robert Boulin, de même que le groupe de presse Boulard évoque le groupe Hersant. Destin tragiquePlus que l'histoire, c'est le générique du feuilleton et le destin tragique de Chantal Nobel que les téléspectateurs ont gardés en mémoire. La chanson Puissance et gloire, interprétée par Herbert Léonard fait aujourd'hui partie des titres cultes. Châteauvallon n'a jamais connu la suite qui devait être donnée à la première saison. Le , à 3 h 20 du matin, la carrière de Chantal Nobel s'interrompt brutalement après un enregistrement de l'émission Champs-Élysées. Elle est victime d'un grave accident de voiture à bord de la Porsche 924 Carrera GT conduite par le chanteur Sacha Distel, lors de la traversée de Maltaverne, petit village près de Tracy-sur-Loire[7]. Après vingt et un jours passés dans le coma à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, grièvement blessée au visage et handicapée à vie à 80 %, Chantal Nobel se retire de la vie publique dans le Sud de la France, mettant fin aussitôt à la série Châteauvallon. Elle porte plainte contre Sacha Distel[8],[9]. Moyens disponiblesChaque épisode de Châteauvallon coûtait près de 2 millions de francs, mais les moyens de la production n'étaient pas toujours à la hauteur. Ainsi, Chantal Nobel s'habillait souvent avec ses propres vêtements, le budget costumes étant insuffisant pour les tenues de luxe que devait porter Florence. Exportation à l'étrangerAu Royaume-Uni, la série était diffusée, sur Channel 4, deux fois par semaine (une fois doublée en anglais, une fois sous-titrée). CameosLes présentateurs de JT Bernard Rapp et Christine Ockrent sont apparus dans la série, dans leur propre rôle. Bernard Rapp figurait dans les épisodes 16 et 17 et Christine Ockrent dans l'épisode 22. Le chef décorateur était Michel Decaix (1934-1987), peintre et homme de théâtre, fondateur de la troupe de théâtre de Trappes en Yvelines Les Coquillards. Châteauvallon est censée se situer dans le Loir-et-Cher, mais les plans d'extérieurs montrant la ville ont été tournés à Tours. Similitudes supposées avec la situation réelle à ToulouseL’histoire rappelle la situation toulousaine qui oppose depuis des années la famille Baylet, propriétaire du journal La Dépêche du Midi et les Baudis, maires de père en fils de la ville pendant trente ans. D’un côté, on trouve les Baylet :
De l'autre côté, on trouve les Baudis :
La ressemblance est telle avec le feuilleton qu’Évelyne-Jean Baylet voit rouge et se démène pour faire interdire sa diffusion[réf. nécessaire], en vain, sinon qu’elle obtiendra de faire porter au générique la fameuse formule niant l’évidence : « Le nom du quotidien appartenant à la famille Berg a été choisi en raison de sa banalité. Il ne peut donc être confondu avec celui d'un quotidien existant ». Notes et références
AnnexesArticles connexesLiens externes
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