Premier d'une dynastie de graveurs originaires d'Orléans[2], Charles Simonneau est dit « Simonneau l'aîné[1] » ou « L'Ancien[3] » pour le distinguer de son frère cadet Louis.
Il commence son apprentissage dans l'atelier de Noël Coypel et, de 1667 à 1671, le poursuit dans celui de Guillaume Chasteau (1635-1683)[2] graveur ordinaire du roi et académicien. Son fils, Philippe, est également graveur mais il est moins talentueux que son père et son oncle, Louis. Succédant à ce dernier, il travaille essentiellement pour l'Académie des sciences[4].
Lors de sa visite en France en 1717, le tsar Pierre Ier commande quelques estampes dont une à Charles Simonneau qui grave la Bataille de Lesnaïa d'après Denis Pierre Martin[2].
Son fils Philippe Simonneau, né le 3 février 1685 à Paris, est lui aussi graveur et dessinateur et a été titré par l'Académie des Sciences[3].
Frontispice pour l'Histoire de l'Académie des Sciences : Minerve assise tenant le médaillon du Portrait de Louis XIV peint par Hyacinthe Rigaud, avec d'autres accessoires, d'après Antoine Coypel.
Louis de France, duc de Bourgogne : « buste sans mains ; pris dans le grand portrait cité ci-dessus (gravure de Pierre Drevet en 1707). Petite estampe de la grandeur d'un volume in-12, faite pour être placée à la tête du recueil des Vertus de ce prince, publié par le R. P. Martineau, son confesseur[9]. » ;
Antoine Anselme, prédicateur du roi, « demi-figure avec une main. Estampe de la grandeur d'un volume in-octavo. Il n'y a point d'inscription sous ce portrait, mais un passage de l'Ecclésiaste[10] » ;
↑ ab et c[Dreux du Radier 1765] Jean-François M. Dreux du Radier, L'Europe illustre, contenant l'histoire abrégée des souverains…, vol. 6, Paris, impr. Le Breton, , sur books.google.fr (lire en ligne), p. MDCCXXVIII.
↑ a et b[Michaud & Michaud 1825] Joseph Fr. Michaud et Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, vol. 42 : Sen-Sok, , sur books.google.fr (lire en ligne), p. 400-401.
↑« Catalogue de l'œuvre gravé du sieur Hyacinthe Rigaud, rangé selon l'ordre des temps qu'ont été faits les tableaux d'après lesquels les estampes qui composent cette œuvre ont été gravées ; avec les noms du graveur de chacune, l'année qu'elle a été produite et les autres éclaircissements nécessaires », dans Chennevières-Pointel et al. 1854 (2), p. 183.
[Bellier & Auvray 1885] Émile Bellier de La Chavignerie et Louis Auvray, Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, t. 1, Paris, J.-B. Dumoulin, , sur gallica (lire en ligne), p. 509.
[Chennevières-Pointel et al. 1854 (2)] Charles-Philippe de Chennevières-Pointel, Louis Étienne Dussieux, Paul Mantz, Anatole de Montaiglon et Eudore Soulié, Mémoires inédits sur la vie et les ouvrages des membres de l'Académie royale de peinture et de sculpture, publiés d'après les manuscrits conservés à l'école impériale des beaux-arts, t. 2, Paris, Dumoulin, , 478 p., sur gallica (lire en ligne), p. 142 (son portrait par M. Rigaud), 158, 167, 169 (son portrait par H. Rigaud, gravé par P. Dupin), 175, 180, 183, 187, 191, 192, 200.
[Nadeau 2009] Anne Nadeau, « Charles Simonneau : un graveur de l'entre-deux siècles. Un aperçu de la gravure d'interprétation de 1667 à 1727 », dans I. Michel-Evrard & P. Wachenheim (dir.), La gravure : quelles problématiques pour les temps modernes ? (actes des journées d'étude organisées par le Centre Ledoux, Bibliothèque nationale de France, juin 2004), coll. « Annales du Centre Ledoux » (no 7), , 74 pl. + 158 (présentation en ligne).
[Perreau 2004] Stéphan Perreau (préf. Xavier Salmon), Hyacinthe Rigaud, le peintre des rois, Montpellier, , 254 p. (EAN9782859982850), p. 19.
[Roman 1919] Joseph Roman, Le Livre de raison de Hyacinthe Rigaud, , sur gallica (lire en ligne), p. 2.
Iconographie
Le portrait en buste de Charles Simonneau, non localisé, a été peint par Hyacinthe Rigaud en 1681 pour 33 livres (« M. Simonneau [Charles], graveur du Roy »)