Site privilégié au cœur des bois et des plaines de la Beauce, le village ne ressemble à aucun autre village du Sud Essonne. Bien posé sur la hauteur, au bord du plateau qui sépare la vallée de la Juine du val de la Renarde, est riche d'un sol fertile. Sur tout son territoire, on trouve de nombreux outils et instruments en silex, preuve irrécusable d'habitations anciennes.
Il n'existe aucun réseau hydrographique de surface[12].
La Mare Darblay, située à l'entrée Nord du village, est bordée de saules têtards dont la forme caractéristique résulte d'un mode d'exploitation ancestral spécifique (le trognage) qui consistait en des tailles périodiques afin de fournir principalement du bois et du fourrage. Ces troncs tortueux sont favorables à des espèces cavernicoles comme les chauves-souris ou de nombreux insectes[13]. Elle contribue à la préservation de la faune et de la flore locales. Le nom Darblay est un toponyme courant dans l'Essonne et le Loiret; il désigne celui qui est originaire d'Arblay. La mare était indiquée avec l'orthographe "Mare d'Arblay" sur la carte de l'état-major[14].
Relief et géologie
Le point le plus bas de la commune est situé à quatre-vingt-quinze mètres d'altitude et le point culminant à cent-cinquante-neuf mètres[15].
Dans la descente entre Chauffour-lès-Étréchy et Étréchy, à gauche, les bancs de calcaire d'Étampes (stampien) forment un abrupt, surmontant les sables de Fontainebleau qui, ici, sont blancs car protégés des infiltrations d'eau ferrugineuse par le calcaire sous-jacent. La légende raconte que les excavations des sablonnières furent des refuges pour les chrétiens aux temps des persécutions de l'époque romaine.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 681 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[17]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Dourdan à 12 km à vol d'oiseau[19], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 654,2 mm[20],[21]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[22].
Urbanisme
Typologie
Au , Chauffour-lès-Étréchy est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[23].
Elle est située hors unité urbaine[24]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[24]. Cette aire regroupe 1 929 communes[25],[26].
Le territoire de la commune se compose en 2017 de 97,37 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 0,68 % d'espaces ouverts artificialisés et 1,94 % d'espaces construits artificialisés[27].
Le nom de la commune tire son origine de l'expression latineCalidus Furmus marquant l'existence d'un four à chaux. il évolua vers Chautfour au XIIIe siècle.
La préposition « lès » permet de signifier la proximité d'un lieu géographique par rapport à un autre lieu.
La commune fut créée en 1793 sous le nom de Chofour, puis le Bulletin des lois de 1801 fit évoluer vers Chauffour, la graphie actuelle a été introduite en 1886[29].
La dime de Chauffour avait été cédé en 1290 par les moines du couvent de Morigny[31],[32]. Mahaut de Neuviz avait vendu en juillet 1303 tout ce qu'elle possédait à Étampes mais recueilli par la commanderie de Chauffour. Il s'agissait de maisons, terres, prés, vignes et cens[33],[32].
En 1410, un donné de L'Hospital reçoit contre une redevance annuelle de 18 livres tournois un bail viager[32].
Au début du XVIe siècle la commanderie fut détruite et jamais reconstruite, les terres furent affermées à divers particuliers[32].
La commune de Chauffour-lès-Étréchy est enregistrée au répertoire des entreprises sous le code SIREN 219 101 482. Son activité est enregistrée sous le code APE 8411Z[34].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[53].
En 2022, la commune comptait 135 habitants[Note 3], en évolution de −1,46 % par rapport à 2016 (Essonne : +2,89 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,9 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 17,1 % la même année, alors qu'il est de 20,1 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 74 hommes pour 63 femmes, soit un taux de 54,01 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,98 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[55]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,0
5,6
75-89 ans
4,8
9,7
60-74 ans
14,5
25,0
45-59 ans
21,0
16,7
30-44 ans
27,4
16,7
15-29 ans
9,7
26,4
0-14 ans
22,6
Pyramide des âges du département de l'Essonne en 2021 en pourcentage[56]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,4
75-89 ans
7,2
12,9
60-74 ans
13,9
20
45-59 ans
19,4
19,9
30-44 ans
20,1
20
15-29 ans
18,2
21,3
0-14 ans
19,8
Enseignement
Les élèves de Chauffour-lès-Étréchy sont rattachés à l'académie de Versailles. La commune ne dispose d'aucun établissement scolaire sur son territoire.
Sports
Un terrain ouvert au public situé derrière la Mairie dispose d'une cage de football, sur lequel on trouve également des tables de pique-nique. On y accède par la rue des Templiers.
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Aristide Guery (1865-1910), inspecteur d'académie. Sa sépulture à Chauffour-lès-Étréchy est ornementée de son portrait en médaillon par Mathurin Moreau[63].
Jean Bille (1925-1998), artiste peintre. Ce "peintre contemplatif", "amoureux de la nature" (selon N. Lamothe), a réalisé de nombreuses œuvres dans son atelier, présentées lors d'expositions en France et à l'étranger. Sociétaire (Salon d'Automne, Salon des Artistes Français, Salon des Indépendants, Salon Violet), il fut aussi Membre du Jury dans de nombreux salons. Il est nommé peintre officiel de l’armée, titulaire (1993). Il repose au cimetière communal du village[64].
Georges Courty (1875-1953), géologue, naturaliste, explorateur, membre fondateur de la Société préhistorique française (1904). Il s'établit au village au début du XXe siècle, attiré par le grand nombre de découvertes archéologiques réalisées dans les environs. "Je m'installai à Chauffour-lès-Etréchy afin de pouvoir plus facilement faire des reconnaissances dans les bois des alentours."[65] Il repose au cimetière communal du village[66].
Le patrimoine des communes de l'Essonne - tome 1, Paris, Editions Flohic, , 1053 p. (ISBN2-84234-126-0), « Chauffour-lès-Étréchy », p. 348–349
Eugène Mannier, Les commanderies du grand prieuré de France d'après les documents inédits conservés aux archives nationales à Paris, Paris, (lire en ligne)
↑Contrairement au hameau ou écart qui est un groupe d’habitations , un lieu-dit n'est pas forcément un lieu habité, il peut être un champ, un carrefour ou un bois...
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )